Rétromobile 2023. Une soucoupe volante Renault et une R25 affolent les enchères
Renault et Artcurial poursuivent leur collaboration et ont mis en vente plusieurs voitures de collection issues des réserves du constructeur pendant le salon Rétromobile 2023. La soucoupe volante Reinastella et la R25 Turbo ont affolé les enchères !
Découvrez les Renault de la vente Artcurial directement sorties des réserves du musée.
L'argus
La vente aux enchères organisées par Artcurial dans le cadre du salon Rétromobile 2023 a été une nouvelle occasion pour Renault de se séparer de quelques bijoux de famille, dans le cadre de son partenariat avec la maison de vente. Six voitures issues de la collection Classic du constructeur étaient proposées. Pierre Novikoff, directeur adjoint d'Artcurial Motorcars, nous livre des détails sur les modèles de la vente en vidéo.
Du rallye à la F1
Trois voitures de course bien différentes l’une de l’autre figuraient parmi les lots. L’une est la R5 GT Turbo au volant de laquelle Alain Oreille obtint son second sacre de pilote en catégorie Gr.N en 1990. Confiée par Renault Sport à Renault Classic en 1991, elle est toujours remplie du sable rouge du rallye de Côte d’Ivoire. Affichant 6 935 km, elle a fait l’objet de quelques soins préalables à sa mise en vente mais nécessite une réfection de son moteur pour être utilisée régulièrement. Estimée entre 60 000 € et 80 000 €, elle n'a pas été vendue.
La R5 GT Turbo d'Alain Oreille sera à vendre.
Géraldine Gaudy - L'argus
La voiture a gardé sa poussière des rallyes.
Géraldine Gaudy - L'argus
La seconde pistarde est une R8 Gordini de 1969 ayant participé en son temps à la Coupe Gordini. Dans la collection Renault Classic depuis 1972, elle a été pilotée lors de différents événements et fait l’objet de plusieurs reportages depuis. Jean Ragnotti en prit même le volant pour le Rallye Monte-Carlo Historique 2017. L’auto, estimée entre 40 000 € et 60 000 €, semble avoir été retirée de la vente avant même le coup d'envoi des enchères.
Cette R8 Gordini a été pilotée par Jean Ragnotti, entre autres.
Géraldine Gaudy - L'argus
La "Gord'' appartient à Renault Classic depuis plus de 50 ans.
Géraldine Gaudy - L'argus
La dernière voiture de circuit était une monoplace de Formule 1. Cette version d’exposition de la Lotus Renault R31 de 2011 cache en réalité le châssis R23-06 de 2003 au volant duquel Fernando Alonso disputa deux Grand Prix. Estimée entre 20 000 € et 40 000 €, elle a changé de main pour 89 400 € (frais inclus).
Cette Lotus Renault R31 est en réalité...
Géraldine Gaudy - L'argus
...une R23 transformée en "show car".
Géraldine Gaudy - L'argus
De la voiture de plage à la berline de luxe
Constructeur généraliste par excellence, Renault a pu proposer des modèles pour des segments aux antipodes les uns des autres. La R4 Plein Air de 1968 vendue par Artcurial, par exemple, est une voiture de plage minimaliste sans portes ni toit (à l’exception d’une toile enroulable), que l’ombre de la Citroën Méhari relégua à une production très limitée. L’exemplaire dont il est question ici a son volant à droite et l’équivalent de 77 000 km au compteur. Estimée entre 20 000 € et 30 000 €, elle a été adjugée 27 434 €.
La R4 Plein Air est un modèle rare.
Géraldine Gaudy - L'argus
Celle-ci est d'autant plus rare que son volant est à droite.
Géraldine Gaudy - L'argus
Affichant une philosophie diamétralement opposée, la R25 V6 Turbo Baccara de 1992 mise aux enchères représentait la puissance et l’opulence selon Renault. Son six-cylindres développe 205 ch, et son habitacle est habillé de cuir gris contrasté d’un bleu qui fait écho à la teinte extérieure. Révisée en 2019, elle n’a parcouru que 3 780 km depuis sa sortie d’usine, comme propriété du garage de la direction de la marque. Ce kilométrage inférieur à 6 000 km, associé au fait que la voiture n’a jamais été immatriculée, lui vaudra d’être soumise à la même TVA qu’une voiture neuve (20 %) si elle est achetée par un résident français. Ce modèle a atteint le double de son estimation maximale fixé à 25 000 €. Elle a été vendue 58 000 €.
R25 V6 Turbo Baccara, ou le fameux haut de gamme à la française.
Géraldine Gaudy - L'argus
Utilisée par la direction de Renault, la voiture n'a jamais été vendue.
Géraldine Gaudy - L'argus
De l’Espace à l’espace
Alors que l’Espace s’apprête à être renouvelé en adoptant une carrosserie de SUV, un exemplaire de la première génération du monospace était proposé à Rétromobile. Ce modèle Turbo D de 1987 avec 119 189 km au compteur, propriété de Renault Classic depuis 2004, est particulièrement bien conservé. Une révision avec remplacement de la distribution est tout de même à prévoir. Ce voyage dans le temps à travers le design Renault-Matra des années 1980 a été adjugé 15 496 €. Il etait estimé entre 6 000 € et 10 000 €.
Ce modèle de 1984 invite à voyager dans le temps, et dans l'Espace.
Géraldine Gaudy - L'argus
Le monospace a bien résisté aux années.
Géraldine Gaudy - L'argus
Espace toujours, mais dans un tout autre genre, la vente d’Artcurial était l’occasion de mettre la main sur le concept Reinastella de 1992, une soucoupe (conceptuellement) volante imaginée pour l’an 2328 ! Reprenant le nom d’une Renault de 1929, elle fut produite en deux exemplaires pour l’inauguration du parc Disneyland Paris. Une trappe permet d’accéder à l’intérieur, et une prise d’alimenter les lumières intégrées. Le modèle a littérallement affolé les enchères ! Estimée entre 2 000 € et 4 000 €, cette Renault très en avance sur son temps a été adjugée au téléphone à 71 520 € !
La soucoupe Reinastella de 1992 a été atteint un prix record aux enchères.
Géraldine Gaudy - L'argus
Bienvenue à bord en l'an 2328.
Géraldine Gaudy - L'argus
De belles Renault hors Renault
Outre celles la collection Renault Icons, d’autres Renault remarquables étaient proposées à la vente telles qu’une R4 Sinpar 4x4 de 1981 (adjugée 26 224 €), une R5 Turbo 2 intégralement bleue (partie contre 166 880 €), ou encore une Alpine A110 1600 SC/VD de 1976 (vendue 128 736 €).
D'autres pépites ornées du losange étaient proposées, issues de collections de particuliers, comme cette 4L Sinpar.
Benjamin Brillante - L'argus
