Test fiabilité. 100 000 kilomètres au volant du Peugeot 3008
Objectif atteint ! En janvier 2017, les experts de L'argus s'étaient lancé ce défi : éprouver la robustesse du SUV star de Peugeot, le 3008, sur une longue distance. Après plus de 100 000 km, et plus de deux ans de roulage, l'heure est au verdict.
Défauts, usure des pièces, coût d'entretien... découvrez les résultats de notre test 100 000 km.
Laurent Lacoste
Début 2017, le responsable produit de Peugeot nous remet les clés d’un 3008 1.6 BlueHDi 120 EAT 6 Allure quasi neuf (1 980 km au compteur). Fabriqué le 6 octobre 2016, le véhicule fait partie des tout premiers modèles de série sortis de l’usine de Sochaux.
Commence alors un long périple de plus de deux ans pendant lequel nos experts ont pour objectif de jauger la fiabilité et le vieillissement de la nouvelle star du marché des SUV. Peu de médias en Europe peuvent se targuer de tester des véhicules sur plus de 100 000 km, sauf à sous-traiter à des sociétés spécialisées. Pour nous, les conditions de cette épreuve d’endurance sont claires : Peugeot fournit la monture. Charge à nous, indépendance oblige, de l’entretenir à nos propres frais et où bon nous semble.
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Tour d’Europe
Essayeurs, collaborateurs ou conducteurs lambda vont donc se relayer pour faire défiler le compteur kilométrique. De l’Ecosse à l’Espagne, en passant par l’Italie, la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque, des températures négatives (- 14 °C) dans les Alpes à la canicule (50 °C) en Andalousie, seul ou en famille… notre 3008 a été mis à rude épreuve sur tout type de terrain (boue, neige, poussière…) et dans toutes les conditions possibles (ville, autoroute, à vide, en charge…).
Et c’était bien là l’intérêt : accélérer le vieillissement du 3008. Ce que les ingénieurs qualité de PSA font généralement sur une distance de 80 000 km. A chaque retour au parking de la rédaction, le SUV suscitait en tout cas les mêmes réactions enthousiastes : « Quand est-ce que tu me repasses les clés ? » ou « ce SUV est génial à conduire ! » Sur les 104 334 km parcourus, nous avons pu apprécier son dynamisme en zone montagneuse, sa maniabilité dans les rues étroites des villages andalous, le confort de ses sièges avant lors des étapes marathon de 900 km ou ses qualités pratiques lors des départs en vacances. Et, chose essentielle, le 3008 ne nous a jamais laissés sur le bord de la route.
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Une seule faiblesse

Aucune panne, aucune fuite… le 1.6 BlueHDi n’a avoué qu’une seule faiblesse : son manque de souffle sur les longues rampes d’autoroute, en charge ! Côté châssis, nous avons relevé en fin de parcours un léger couinement du train avant sur les dos-d’âne (graissage des butées d’amortisseur). Quant aux pièces d’usure, disques et plaquettes de frein ont tenu les 100 000 km. Les Michelin d’origine ont été échangés à 52 000 km contre des Pirelli Scorpion Verde, usés à 70 % au terme de notre test. Sur la partie mécanique, le 3008 a tenu ses promesses.