Un homme, une collection. Christophe et sa dévorante passion pour les VW Golf R
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Un homme, une collection. Christophe et sa dévorante passion pour les VW Golf R

L’argus vous propose de partir à la découverte de passionnés d’automobile qui sortent des sentiers battus. Si les fanas de Ferrari ou de Porsche sont monnaie courante, il est plus rare de tomber sur des accros à une version spécifique. Christophe est l’un d'eux. Pour lui, c’est Golf R ou rien. 

Par Stanislas Larroumet
Publié le

Christophe est un passionné de Golf R !

Thomas ANTOINE

On a beau les critiquer, dire que c’est du voyeurisme ou qu’ils savent tout de notre quotidien, les réseaux sociaux permettent aussi de faire de belles rencontres… professionnelles. Ça a été mon cas quand, sur Facebook, j’ai vu passer des photos d’un garage surpeuplé de Volkswagen ornées du label R, né il y a vingt ans. Christophe, 40 ans, est tombé raide dingue de la première Golf VR6 dans les années 1990 grâce à son professeur d’histoire ! « Il venait la semaine au collège avec une GTI 8 soupapes. Mais il avait aussi une VR6, la première donc (Golf 3, ndlr), qu’il sortait le week-end. Il nous en parlait beaucoup et souvent, surtout quand il avait affaire à des passionnés comme moi », raconte-t-il.

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La collection de Christophe compte actuellement une Golf III VR6, une IV R32 et une V R32.

Thomas ANTOINE

Il a bien raison Christophe. Moi aussi j’aimais bien le son de la VR6. Et, à l’époque, un si gros moteur dans une compacte ça détonnait. Il n’empêche qu’avant de pouvoir garer un six-cylindres VW dans son garage, ce Mosellan travaillant au Luxembourg voisin a fait ses armes sur une Renault Twingo puis une Fiat Punto GT Turbo, avant de mettre un pied dans le groupe VW avec une Seat Leon TDI 150 ch. « C’est réellement la première vraie bonne voiture que j’ai eue. Performante, fiable et très polyvalente car idéale pour de longs trajets, cette Leon m’a donné entière satisfaction. Mais en 2002 est sortie la première R32. Je me suis très vite dit qu’un jour j’en aurais une », relate Christophe. 

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La Golf IV R32 est animée par un VR6 de 241 ch.

Thomas Antoine/Ace Team

Ses trois joyaux stockés dans un garage chauffé

Commence alors l’élaboration d’un véritable petit cheptel de VW au label R avec, bien évidemment, en ligne de mire la Golf IV R32, première de la lignée de ce prestigieux blason. Notre passionné poursuit : « J’ai acheté ma première IV R32 en 2007, puis une autre en 2011. En 2015, une V R32 est venue agrandir le parc. C’était une version US grise. En 2018, j’ai acheté ma troisième IV R32. C’est celle que vous avez sous les yeux. Cette année-là, j’ai même eu la chance de trouver une Passat R36, mais j’ai dû la revendre faute de place. Car en 2019 je suis tombé sur une III VR6 Color Concept et, cette année, j’ai enfin trouvé une V 32 comme je voulais. » Un vrai mordu on vous dit !

À tel point que ses trois voitures actuelles (une III VR6, une IV R32 et une V R32) sont stockées dans un garage chauffé à l’effigie du label sportif de Wolfsburg. Mais ce ne sont pas des œuvres de musée. Christophe s’en sert régulièrement, comme il nous l'explique : « Il nous arrive de sortir les trois en même temps avec ma femme et ma fille pour nous balader dans la région. Je fais aussi des promenades à leur volant, des voyages plus longs, et parfois je me rends sur mon lieu de travail avec l’une d’elles. Ces voitures sont toutes les trois dans un état irréprochable, parfaitement entretenues et utilisables au quotidien. Il faut savoir que ces mécaniques sont extrêmement fiables si elles sont correctement entretenues. 3.2 l pour 241/250 ch, c’est peu ! BMW sortait à la même époque 286 voire 321 ch d’un 3.0 l. Ce sont donc des mécaniques sous-exploitées qui ne demandent qu’à ce qu’on respecte les périodicités d’entretien. Après, il faut éviter l’huile “ long life ”, et la rouille due au sel des voitures venant d’Allemagne est à surveiller de près. Je conseille également d’éviter de les faire entretenir dans le réseau Volkswagen en France car il ne connaît pas bien ces voitures. À l'époque, les garagistes étaient plus habitués à réviser des TDI, ce qui n’était pas le cas en Allemagne. »

Une sonorité envoûtante

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La Golf R32 est reconnaissable à son kit carrosserie et à ses imposants sièges baquets.

Thomas ANTOINE

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La Golf IV R32 de Christophe est dans un état irréprochable.

Thomas ANTOINE

C’est bien chez les voisins d’outre-Rhin qu’il est encore possible de trouver des perles rares comme celles de Christophe, même s’il faut s’armer de patience. « La IV que vous avez sous les yeux et qui correspond exactement à ce que je cherchais (bleue, toit ouvrant, GPS…) a nécessité dix ans de traque ! Mais, en tant que fan, je suis très pointilleux sur mes voitures. Toutes ont un dossier complet d’entretien, les factures qui vont avec, un kilométrage certifié et un historique limpide », rapporte Christophe. Et on comprend qu’il les chouchoute, ses voitures, car leur cote ne cesse de grimper. Selon lui, une belle VR6 comme la sienne vaut entre 12 000 et 15 000 €, une IV R32 entre 30 000 et 35 000 € et la V, de 25 000 à 30 000 €.

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La Golf IV R32 est née en 2002.

Thomas ANTOINE

« L’image que renvoie ces voitures est différente. La III, véritable youngtimer, attire la sympathie quand les IV et V sont souvent perçues comme des modèles de tuning car plus voyantes, mais surtout moins connues du grand public », explique notre interlocuteur. Mais, au-delà du style réellement à part de ces Golf bodybuildées, c’est surtout la sonorité du six-cylindres des R qui séduit Christophe. « Une R, pour moi, c’est six cylindres ou rien. Les modèles après la Golf V ne m’intéressent donc pas. C’est sûr, c’est plus performant, mais un quatre-cylindres turbo ça ne chante pas de la même façon. Un tour de clé d’une de mes voitures, et je suis aux anges ! C’est à mon sens l’un des plus beaux sons mécaniques du monde automobile. J’adore ! », s'exclame-t-il.

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Cindy a vite pris goût à la passion de son mari. Comme leur fille d'ailleurs !

Thomas ANTOINE

On le comprend car c’est vrai que ça hérisse le poil. Et pas qu’à Christophe. Sa femme, Cindy, totalement éloignée du monde automobile lors de leur rencontre, a vite pris goût à ces belles montures. « Quand il a acheté la V, j’ai râlé… deux jours. Et puis, j’ai vite adoré la voiture, dit-elle. J’aime bien l’idée de rouler avec celle-ci et les deux autres, de participer à des sorties. On fait de belles rencontres. » On verra quelle sera sa réaction quand Christophe aura décidé de « pousser les murs » et d'agrandir son garage pour s’offrir son rêve : une Porsche 911 GT3 type 991 phase 1. Car hors de question de vendre ses bolides bleus. Et Cindy, elle en pense quoi ?

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Dunaze Le 09/01/2023 - 13:10
Voila un Christophe autrement plus sympathique que le Christophe de haine qui sévit régulièrement dans les commentaires !
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