Un homme, une collection. Le garage du patron de Rétromobile [+ vidéo]
habillage
Rétromobile 2023 Rétromobile 2023
banniere_haut

Un homme, une collection. Le garage du patron de Rétromobile [+ vidéo]

Romain Grabowski, le nouveau patron du Salon Rétromobile, est passionné d’objets et de voitures de collection. Le temps d’une journée, il nous a ouvert les portes de son garage et nous a fait découvrir les routes du Berry au volant de ses autos : Citroën 2CV, Peugeot 304 Cabriolet et Fiat 850.

Publié le Mis à jour le

Romain Grabowski a été nommé à la tête de la direction du Salon Rétromobile en octobre 2022. En passionné de voiture ancienne, il nous ouvre les portes de son garage.

DR

Depuis son plus jeune âge, Romain Grabowski est passionné d’automobile. Il faut dire qu’il a été à bonne école avec un papa concessionnaire Fiat-Alfa Romeo-Lancia en Picardie. Lors de notre première rencontre avec le nouveau patron du Salon Rétromobile, nous avions évoqué son intérêt dévorant pour l’automobile ancienne. Il nous révélait alors être propriétaire de plusieurs véhicules de collection « pour son plus grand plaisir » et celui de sa compagne Constance. Il n’en fallait pas moins pour piquer la curiosité de la rédaction de L’argus et prendre la direction la campagne berrichonne à la découverte du « fabuleux garage » de Romain.

Media Image
Image

Romain possède une Citroën 2CV6 Club qui lui a été offerte pour travail accompli lorsqu'il était étudiant.

L'argus

Retour dans les années 50-60

Dès notre arrivée à la gare de Vierzon, notre hôte nous met dans le bain. C’est avec sa rutilante Fiat 850 rouge de 1966 qu’il est venu nous récupérer. L’habitacle est riquiqui mais nous parvenons à loger sans mal notre vidéaste (1m95 tout de même), son matériel et…moi ! Après une virée de quelques kilomètres, nous voici stationnés face à une grande porte en bois. Lorsqu’elle s’efface, c’est un autre bond dans le passé. Nous voici plongés dans l'atmosphère d’un bistrot des années 50-60. « Je suis en quelque sorte nostalgique de cette période que je n'ai pas eu la chance de connaître » concède Romain. «Je trouve que c'était une époque où il y avait un vrai made in france, une vraie qualité ». Aucun détail n’est laissé au hasard dans cette pièce d'une belle surface. Romain et sa compagne chinent à longueur d’année des objets pour agrémenter la déco de leur garage. Il n’y a pas qu’un comptoir, de vieilles bouteilles et une table en formica dans cet espace. Une Renault Estafette Alouette bicolore habille l’un des murs du fond. 

La Renault Estafette Alouette 

A défaut de pouvoir s’offrir un Volkswagen Combi, dont les prix ont déjà atteint des sommets, Romain se tourne vers une Estafette Alouette qu’il achète à une connaissance. Le véhicule vitré, initialement de couleur rouge, sert au transport de pompiers. Il est pourvu de banquettes que Romain va supprimer au profit d’un kit « Star » acheté sur leboncoin ! Cet équipement permet de transformer le van en un fourgon aménagé. Il y a tout le nécessaire : lit, kitchenette, meuble de rangement… Le combo idéal pour passer des week-ends à la belle étoile !

Media Image
Image

Grâce à un kit acheté sur leboncoin, Romain a réaménagé l'intérieur pour en faire un mini-van.

L'argus

Media Image
Image

Cette Renault Rodéo vient de rejoindre la collection de Romain.

L'argus

Faute de temps, nous n'aurons pas eu l'occasion de prendre la poudre d'escampette au volant de ce véhicule bicolore. Mais, ce n'est que partie remise, puisque nous n'avons pas non plus eu le temps de s'asseoir au volant de Renault Rodeo de 1974 pour une balade cheveux au vent. Romain venait de recevoir les clés, quelques jours avant notre venue seulement. « A défaut d’avoir un Combi et une Méhari, j’ai les équivalents en Renault ! » s’amuse t-il. 

La Fiat 850 de son enfance

Dans un autre espace du garage, la Fiat 850 nous fait de l'œil avec sa jolie robe rouge. Romain ne s’en cache pas, c’est avec elle qu’est né son goût pour l’automobile de collection. « C’est une auto assez symbolique pour moi » confie celui qui allait admirer « dès qu’il le pouvait » cette voiture achetée par l’associé de son papa.

Vingt ans plus tard, au cours d’une discussion, ce fameux associé propose à Romain de racheter le bolide qui a tant marqué son enfance. Il saute alors sur l’occasion. « C'est une voiture méconnue dont il reste peu d’exemplaires » confie-t-il. Ce n’est pas tant sa rareté qu’il apprécie que ce qu’elle dégage. Cet esprit « Dolce Vita » avec des compteurs sous-titrés en italien, « ça fait tout de suite voyager » assure-t-il !

La 2CV : sa première voiture !

Autre voiture, autre histoire. L’heure est venue de prendre place à bord de sa Citroën 2CV 6 Club de 1980. Là encore, c’est un modèle auquel Romain est très attaché. C’est la première voiture qu’il a pu se payer, enfin « qui m’a été offerte » rectifie-t-il. Alors qu’il est en école de commerce à Amiens, il rend un projet d’entreprise à un assureur. Ce dernier salue son travail et souhaite le remercier. « Et là, ça m’est sorti sans avoir besoin d’y réfléchir », explique-t-il. Il raconte alors à son tuteur son désir de participer au Rallye des Deuch’s, épreuve concurrente du 4L Trophy, et ajoute qu’il « recherche des sponsors ».

Media Image
Image

La 2CV a des stigmates. C'est ce que préfère Romain. Les voitures sans une égratignure il n'aime pas.

L'argus

Media Image
Image

L'intérieur de cette Citroën 2CV6 Club n'est pas de première fraicheur, mais c'est une voiture à-tout-faire.

L'argus

Romain raconte alors que ce patron lui a proposé d’acheter une voiture, de la mettre à son nom et de la lui rembourser. Le modèle qu’il détient toujours, 20 ans plus tard, est dans son jus avec ses stigmates qui font son charme. Cette 2CV lui permet aussi bien d’aller chercher son pain que d’aller à la déchetterie ou de partir en balade avec des amis. C'est une voiture « à-tout-faire » avec un capital sympathie énorme.

La 304 Cabriolet de Constance

Le garage de Romain Cabriolet compte également un cabriolet. Il s’agit d’une Peugeot 304 de 1971 achetée avec sa compagne au Portugal… lors du confinement ! « On ne pouvait pas se déplacer » raconte Romain qui explique qu’il a jugé de l’état du véhicule à des milliers de kilomètres par caméra interposée. « Autant vous dire que je n’étais pas très rassuré », poursuit-il. Après « s’être tapés virtuellement dans la main » avec le garagiste, celui-ci a mis l’auto dans un camion. « Il nous avait dit qu’elle n’avait pas roulé depuis 20 ans » précise Romain, « je confirme qu’elle n’avait pas roulé depuis 20 ans ! ».

Media Image
Image

Cette voiture est originaire du Portugal.

L'argus

Media Image
Image

Ce cabriolet date de 1971. Il n'avait pas roulé depuis 20 ans avant que Romain et Constance ne mettent les mains dedans.

L'argus

Avec son amie, ils ont dû refaire les freins, le système de refroidissement, l’alimentation d’essence, le réservoir… Ce qui les a occupés « bien au-delà du confinement » s’amuse Romain. Une fois les restrictions levées et la voiture prête à rouler, Romain et Constance ont sillonné les routes parcourant plus de 3 600 km au volant de leur cab de 1971 au travers la France, la  Suisse ou encore l’Italie. 

Un garage composé d'autres curiosités

Romain Grabowski compte d’autres véhicules dans son incroyable garage, dont un camion-plateau, un énorme van vintage, ou encore un Lada Niva à l’histoire singulière. C’est avec un exemplaire similaire que son père, Denis Grabowski, a participé au Dakar en 1982. Il a malheureusement dû abandonner en raison d’une panne mécanique. Qu’à cela ne tienne, Romain a voulu reprendre l’aventure là où elle s’était arrêtée. Quarante ans plus tard, il s’est donc engagé avec son amie Constance sur la deuxième édition du Dakar Classic avec un 4x4 entièrement restauré et qui a définitivement rejoint la collection du couple.

Media Image
Image

Le Lada Niva de Romain et Constance avant le départ du Dakar Classic 2022.

DR

Media Image
Image

Romain Grabowski et sa compagne Constance sont passionnés d'automobile ancienne.

Tags
Soyez le premier à réagir
Envoi en cours