Une longueur d'avance...
Mazda débute chez les SUV compacts par un coup de maître: le CX-5 est beau, vaste, bien équipé. Et pousse plus fort que les autres, tout en consommant moins !
ACE Team
2.2 SKYACTIV-D 4x2 Diesel 150ch
Disponible en mai
À partir de 26 690 €
Mazda aime les diesels aux noms compliqués, mais a mis dans le mille en passant des MZR-CD aux SKYACTIV-D: 4,6l/100km pour le CX-5 2.2 150ch, 119 g/km de CO2 ! Aucun SUV compact ne fait mieux, même le Nissan Qashqai dCi 130 ch Energy.
Bien sûr, ce genre d’exploit peut être obtenu en dégradant les performances. Le CX-5 ne triche pas: 9,2 s de 0 à 100km/h, autre record pour un SUV diesel de 150 ch. Il n’est pourtant pas taillé pour le sprint, puisque long (4,56m) et de toit haut (1,71m).
Changement de cap
Bref, le CX-5 est plus grand que les autres, accélère plus fort, et consomme moins. Des qualités a priori antinomiques. Son secret ? Il inaugure le programme SKYACTIV développé par Mazda. Moteurs, châssis, boîtes, tout est nouveau. Même le design.
Adieu calandres à large bouche souriante, Mazda suit désormais une autre voie. Traits tendus, porte-àfaux brefs, feux minces et calandre verticale à alvéoles noires, le CX-5 ressemble à un félin qui ne demande qu’à bondir.

Son levier de vitesses à course courte sied bien au tempérament rageur du D150. Mais les suspensions sont réglées confort, virement de cap chez un constructeur qui privilégiait jusqu’à présent la vivacité.
En conséquence, la direction manque de réactivité, et le CX-5 est sujet au roulis avec sa garde au sol de 21 cm, au risque de malmener des passagers arrière déjà assis sur des sièges trop durs.
Ils se consolent en profitant du vaste espace qui leur est dévolu puisque le CX-5 offre l’un des plus longs empattements (2,70m) du genre SUV compact.

Le coffre est dans la bonne moyenne (463l), la modularité simple mais bien pensée : banquette 40/20/40 à partir du deuxième niveau de finition, dont les dossiers se replient automatiquement depuis le coffre.
Et dès l’entrée de gamme (26690€), le CX-5 est généreux: démarrage par bouton-poussoir, contrôle de pression des pneus, freinage automatique en ville en cas de risque de collision.

La révolution Skyactiv
Le CX-5 étrenne la technologie Skyactiv dont bénéficiera la future Mazda6, attendue début 2013. Son apport est double. Primo, une nouvelle génération de moteurs, déjà aux normes Euro6 : turbo à deux étages, taux de compression très élevé (14:1 en diesel comme en essence), échappement en 4-2-1, Stop&Start. Secundo, un châssis allégé: le CX-5 D150 4x2 ne pèse que 1520kg. Le résultat est probant, tant en vivacité qu’en sobriété: pas de malus en diesel, même en 4x4, et en essence 165ch 4x2!

Bilan
Son tarif est pleinement justifié, mais à démarrer à 150 ch, le CX-5 s’élève au-dessus du prix moyen d’une catégorie où le public donne priorité aux petits diesels. Dommage, car il bouleverse la hiérarchie des SUV compacts. Et en change même la norme, avec sa consommation d’oiseau.
On aime
La sobriété record et le brio du 2.2 D 150 ch
Le design, vraiment réussi
Le volume intérieur et l’équipement
On regrette
Pas de petit diesel à moindre prix
La tendance au roulis
La rudesse de la banquette arrière