Voitures françaises. Les versions à acheter avant leur disparition

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Quel est le point commun entre une Renault Twingo TCe 95, une Peugeot 508 BlueHDi 130 boîte manuelle et un DS 7 Crossback BlueHDi 180 ? Non, ce n'est pas seulement leur nationalité française. Ces trois versions partagent le même sort : elles disparaîtront des configurateurs d'ici à la fin de l'année. Les marques préparent, en effet, un grand remue-ménage dans leur gamme et aiment évoquer l'imminente norme Euro 6 D-Full (en vigueur au 1^er janvier 2021) pour le justifier. En fixant de nouvelles contraintes, cette réglementation engendre un surcoût, en particulier pour les motorisations Ddiesel qui sont déjà en perte de vitesse. Mais les adeptes de polars savent bien qu'il faut toujours se méfier des coupables trop parfaits.

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Si l'explication tient parfois la route, elle n'est ainsi pas toujours valable. Dans le cas du BlueHDi 180, par exemple, la volonté est d'orienter les clients vers l'hybride rechargeable, puisque les modèles dépourvus de cette technologie, comme le 5008 et les utilitaires, conservent ce quatre-cylindres diesel. Pour le groupe PSA, cet arbitrage vise notamment à échapper aux copieuses amendes s'il venait à dépasser la moyenne d'émissions de CO₂ fixée par l'Union européenne. Quitte à décevoir certains automobilistes en leur proposant un produit moins adapté à leur usage ou à leur budget. Renault n'est pas en reste, en délaissant totalement le gazole sur les Captur et Scénic dès la fin de l'année. Alors, L'argus vous propose de découvrir les versions qui vont bientôt disparaître de chez les constructeurs français, pour que vous puissiez éventuellement les acheter tant qu'il est encore temps.

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Les moteurs supprimés chez Citroën

Avec une gamme déjà moins étendue que celles de Renault ou Peugeot, Citroën n'est pas le constructeur qui sacrifie le plus de versions :

• C5 Aircross BlueHDi 180: comme tous les modèles PSA dotés d'une version hybride rechargeable, le SUV C5 Aircross va devoir renoncer à son diesel de pointe. Si vous êtes du genre à parcourir fréquemment de longues distances, dépêchez vous : le BlueHDi 130 est moins fiable et loin de proposer les mêmes performances, alors que l'Hybrid 225 ch, moins sobre, convient mieux aux adeptes de petits parcours qui peuvent se brancher régulièrement.
   
• Berlingo BlueHDi 130 EAT8 : associer diesel et boîte automatique ? Ce sera bientôt impossible sur le Berlingo. En contrepartie, le ludospace Citroën a récupéré la version EAT8 du trois-cylindres 1.2 PureTech 130. Mais attention, si elle est moins chère que sa jumelle alimentée au gazole, elle s'annonce aussi bien plus gourmande dans un véhicule dont l'aérodynamique n'est pas le point fort.
   
• C4 SpaceTourer : ici, c'est carrément un modèle qui disparaît, puisque seule la version longue Grand C4 SpaceTourer sera encore proposée en 2021. La variante courte est, elle, victime de l'engouement des acheteurs pour le C5 Aircross. Mais à défaut d'être aussi tendance et moderne, ce monospace demeure plus spacieux, plus modulable et plus lumineux que le SUV compact aux chevrons.

Les moteurs supprimés chez DS

Avec seulement deux modèles, la liste est rapide. D'autant que seul le DS 7 Crossback est concerné par la disparition du BlueHDi 180, un moteur pourtant assez bien adapté à ce SUV familial pour ceux qui roulent beaucoup, notamment sur autoroute : si l'Hybrid 225 ch convient moins à votre usage, dépêchez vous.

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Les moteurs supprimés chez Peugeot

Sans être aussi nombreuses que chez Renault, les versions qui disparaissent en cette fin d'année ne manquent pas dans la gamme du Lion.

• 308 BlueHDi 100 et GTi : fin de carrière oblige, la compacte fait le strict minimum pour s'adapter à la norme Euro 6 D-Full à moindres frais. En diesel, elle abandonne ainsi le BlueHDi 100 pour ne garder que le 130 ch, en boîte manuelle et automatique EAT8. Le 180 ch avait, lui, déjà plié bagages à l'été. Mais l'arrêt le plus symbolique est celui de la GTi 263 ch, qui marque aussi la fin d'une longue saga : si vous dégotez un des rares exemplaires équipés de l'instrumentation numérique, vous tenez un probable futur collector.
   
• 508 BlueHDi 130 BVM, BlueHDi 160 et 180 : contrairement à la 308, la 508 est encore jeune. Pourtant, le ménage dans sa gamme est tout aussi drastique. Elle renonce en effet aux 2.0 BlueHDi 160 et 180, ainsi qu'à la version boîte manuelle sur le BlueHDi 130. Il n'y aura donc plus aucune transmission mécanique, et le BlueHDi 130 EAT8 sera bientôt la seule proposition en diesel. Seule compensation, cette familiale gagne un nouveau moteur essence, le PureTech 130, qui abaisse le tarif d'accès à 35 300 €. Mais pas de quoi faire oublier les BlueHDi 160 et 180, dont les performances et la sobriété correspondent à merveille à ses qualités routières.
  

  

  

   

• 3008 BlueHDi 180 : même s'il a été brièvement proposé au catalogue de la version restylée, le BlueHDi 180 ne passera pas l'année. Pour ceux qui ont de longs trajets réguliers, c'est donc un achat à considérer, l'Hybrid 225 ch restant moins adapté pour eux.
   
• Rifter BlueHDi 130 EAT8 : comme sur le Berlingo, le BlueHDi 130 ne peut plus être associé à la boîte automatique. Celle-ci devient ainsi désormais réservée au PureTech 130 essence, forcément beaucoup moins sobre.

Les moteurs supprimés chez Renault

Visiblement moins bien préparé pour Euro 6 D-Full que PSA, Renault est celui qui va procéder au plus grand nombre de suppressions. Et encore, on ne parle ici ni de Dacia, qui renonce au diesel pour de bon sur la nouvelle Sandero, ni des versions qui sont « seulement » arrêtées pour quelques mois, comme les diesels de la Clio.

• Twingo SCe 75 et TCe 95 : en essence, seul le SCe 65 restera proposé après le 31 décembre. Si personne ne devrait trop regretter le SCe 75, à peine plus performant, le trois-cylindres turbo TCe 95 avait le mérite d'offrir une certaine polyvalence à cette citadine et de pouvoir s'associer à une boîte double embrayage EDC en option : un cas unique dans la catégorie. Moins chère (bonus déduit), la Twingo Electric pourra toutefois avantageusement le remplacer… sauf au moment des longs trajets, la faute à une autonomie limitée, ou pour ceux qui n'ont aucune solution de charge. Un cas hélas encore courant en ville.
   
• Clio SCe 75 et TCe 130 EDC : comme sur la Twingo, le SCe 75 ne devrait manquer à personne. Le SCe 65, au couple proche, rend les mêmes services… très limités dans l'absolu. En revanche, le TCe 130 EDC ne sera qu'indirectement remplacé : il faudra attendre le deuxième trimestre 2021 pour voir débarquer un TCe 140, qui devrait seulement être proposé en boîte manuelle. Les amateurs d'automatisme seront alors invités à se tourner vers l'hybride E-Tech 140, plus sobre.
   
• Captur Blue dCi 95 et 115 ch : c'est sans doute lui qui fait le choix le plus fort, en abandonnant totalement le diesel à la fin du mois de décembre, contrairement à ses rivaux français. Un carburant certes moins populaire, mais ses versions Blue dCi 95 et 115 ch étaient réussies. L'arrivée d'une version hybride non rechargeable E-Tech 140 ne permettra pas totalement de les remplacer, pas plus que l'adoption d'une hybridation légère et le gain de 5 ch sur les 1.3 TCe essence.
  
  

  

  

• Mégane 1.3 TCe 115 : c'était discrètement annoncé dès la présentation du restylage, en février dernier : le trois-cylindres 1.0 TCe doit faire son entrée dans la compacte Renault d'ici à la fin de l'année, dans une version de 120 ch. Ce qui n'était pas dit à l'époque, c'est qu'il poussera le quatre-cylindres 1.3 TCe de 115 ch vers la sortie… alors que son couple inférieur n'en fera pas forcément un aussi bon choix. Verdict lors d'un futur essai.
   
• Scénic Blue dCi 120 et 150 ch : comme le Captur, le Scénic arrête le diesel. Le 1.7 Blue dCi, décliné en 120 et 150 ch, était pourtant le moteur le plus adapté à ce monospace. Mais Renault se désengage de toute façon peu à peu de cette catégorie qui n'a plus les faveurs des clients, comme en témoigne le récent restylage minimaliste.
   
• Kadjar Blue dCi 115 BVM et Blue dCi 150 : le 1.7 Blue dCi 150 disparaît, après une très brève carrière, et il emporte avec lui les dernières versions quatre roues motrices. La variante boîte manuelle du Blue dCi 115 s'arrête également fin décembre. Seul le Blue dCi 115 EDC reste au programme en diesel, avec une adaptation à Euro 6 D-Full prévue pour le second semestre 2021.
   
• Kangoo : si la troisième génération vient de se dévoiler, elle ne débarquera en concessions qu'au printemps prochain. Au premier trimestre 2021, il n'y aura donc plus de Kangoo pour les particuliers : seules les variantes utilitaires seront encore disponibles.

• Koleos Blue dCi 150 : comme le Kadjar, le grand SUV Renault perd son 1.7 Blue dCi. Mais il lui reste le « gros » 2.0 en 160 et 190 ch, ainsi que le nouveau TCe 160 essence.
   
• Talisman Blue dCi 150 : après le performant TCe 225, disparu en même temps que le restylage, la familiale Renault abandonne le 1.7 Blue dCi 150. Comme sur sa rivale 508, la boîte manuelle n'est plu disponible. On retrouve la transmission auto EDC sur les 2.0 Blue dCi 160 et 200, tout comme sur le TCe 160 essence, seuls rescapés en 2021.

• Espace TCe 225 : À contre-courant, ce grand monospace abandonne son unique mécanique… essence. Il faut dire que ce 1.8 TCe 225 souffrait d'un fort malus et d'un solide appétit, ce qui a forcément conduit l'immense majorité des acheteurs à préférer le diesel 2.0 Blue dCi, toujours décliné en 160 et 200 ch. En France, seuls 25 exemplaires alimentés au sans plomb ont ainsi été écoulés sur les 10 premiers mois de 2020 !

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