Volkswagen ID.2 ou ID.Polo. La future ennemie jurée de la Renault 5 électrique
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Volkswagen ID.2 ou ID.Polo. La future ennemie jurée de la Renault 5 électrique

Alors qu’elle ne sera lancée qu’en 2024, la future Renault 5 électrique voit déjà une sérieuse menace se profiler à l’horizon. Le concept Volkswagen ID.2all annonce l’arrivée d’une citadine électrique aux tarifs proches en 2025. Portrait de ces deux futures rivales.

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La future Volkswagen ID.2, qui pourrait être baptisée ID.Polo, viendra affronter la Renault 5 électrique. L'argus vous dresse le portrait de ces deux futures rivales.

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Après l’accueil timide réservé au concept ID.Life, présenté au Salon de Munich en 2021, Volkswagen a dû changer son fusil d’épaule. La marque vient de dévoiler une nouvelle étude de petit modèle électrique, au style radicalement différent : l’ID.2all. Fini le SUV de poche au look cubique. Place à une citadine cinq portes d’allure à la fois plus classique et plus dynamique, dont le faciès peut faire penser à celui de la Polo. Ce revirement ne fait pas les affaires de tout le monde. Prévue en série pour fin 2025, cette berline allemande va en effet se retrouver en concurrence directe avec la Renault 5 électrique. Une petite française très attendue, dont la commercialisation est désormais programmée pour mi-2024. Ces deux futures rivales devraient démarrer pratiquement au même prix de 25 000 €, hors bonus, et afficher un gabarit très semblable. Pour l’heure, elles sont encore loin d’avoir tout révélé. Mais L’argus a déjà pu se procurer de nombreuses informations à leur sujet.

Des choix esthétiques opposés

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Le bandeau lumineux fait partie des rares points communs entre la poupe assez verticale de cette étude et celle des ID. actuelles.

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Les feux arrière verticaux et la silhouette évoqueront irrésistiblement la première génération de R5, née en 1972.

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Côté style, les deux modèles se montreront très fidèles aux concepts qui les ont annoncés. Leur apparence extérieure n’a donc déjà plus beaucoup de secrets. La Renault 5 électrique jouera résolument la carte du néo-rétro, avec une carrosserie évoquant son ancêtre et homonyme, née il y a cinquante ans. Elle adoptera donc un toit et un capot assez plats, des phares presque rectangulaires ou encore des feux arrière verticaux. Sans oublier des poignées de porte arrière dissimulées dans les montants pour donner l’illusion que le modèle se contente de trois ouvrants. En revanche, la maquette semi-creuse dévoilée début 2021 n’a rien laissé deviner de l’habitacle. Mais, selon nos informations, on y retrouvera aussi des clins d’œil à la R5 originelle. On devrait ainsi découvrir des motifs verticaux sur la planche de bord, de même qu'un revêtement en tissu sur certaines versions.

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La future ID.2 devrait adopter une présentation sobre et contemporaine, sans aller aussi loin dans le tout-tactile que la gamme ID. actuelle, à l'ergonomie peu appréciée.

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Dans l'habitacle, selon nos informations, la petite Renault devrait aussi adresser des clins d’œil à son aïeule, à l'image des motifs verticaux visibles sur cet exemplaire.

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Chargée d’annoncer la future petite Volkswagen électrique, l’ID.2All prend aussi soin de cacher ses poignées de porte arrière. Ce qui ne l'empêche pas d’adopter un langage formel aux antipodes de celui de la Renault. Ici, pas de place pour la nostalgie. La carrosserie se veut moderne et trapue pour éviter de détonner avec le reste de la gamme. Une philosophie qui a toujours assez bien réussi à la marque allemande. À bien des égards, cette citadine fait ainsi penser à une évolution de l’actuelle Polo. Elle pourrait même prendre le nom d’ID.Polo plutôt que celui d’ID.2, car le constructeur a récemment évoqué sa volonté de conserver à l'avenir ses appellations historiques. Quant à l’habitacle, malgré la possibilité de choisir des affichages « à l’ancienne » pour l’instrumentation numérique et le retour de quelques commandes physiques, il se montrera également très contemporain. 

Dimensions proches, mais habitabilité différente

Ces deux concurrentes afficheront pratiquement la même longueur : environ 4,05 m. Pourtant, on sait déjà qu’il sera bien plus agréable de voyager à l’arrière de la Volkswagen. Elle sera en effet la seule à disposer d’une plate-forme véritablement dédiée aux motorisations électriques, la MEB Entry. Dérivés de la MEB aujourd’hui utilisée par toute la gamme ID., ces nouveaux soubassements se voudront plus accessibles. Ils changeront notamment l’implantation du moteur électrique, qui sera installé à l’avant plutôt qu’à l’arrière. L’ID.2 ou ID.Polo sera donc d’une traction, à l’image de la Renault 5. Mais cette dernière devra composer avec une plate-forme dérivée de celle de nombreux modèles thermiques, la future CMF-B EV.

La nouvelle R5 conservera donc une habitabilité assez proche de celle d'une Clio 5, alors que sa rivale germanique promet d’offrir autant d’espace aux jambes qu’une Golf, pourtant de catégorie supérieure. Un exploit permis par un empattement de 2,60 m digne d’une berline compacte. Côté coffre, la française aura également du mal à lutter. Elle n’a pour l’heure laissé filtrer aucune information à ce sujet. Mais elle souffrira encore ici de son architecture, alors que la Volkswagen annonce 490 l de volume de chargement sous tablette, soit 150 l de plus que pour l’actuelle Polo.

Le challenge des 25 000 € hors bonus

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La Renault 5 aura une cousine badgée Alpine, qui profitera de 220 ch et arborera une carrosserie en partie spécifique.

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Un prix de base de 25 000 € sans avoir à recourir aux aides de l’État ou des collectivités locales : c’est ce que promettent en chœur ces deux rivales, qui seront lancées à environ un an d’intervalle. Pas si simple quand on songe que l’actuelle Renault Zoe commence à 35 100 € ! Pour parvenir à cet objectif, les méthodes employées ne seront pas forcément identiques. La R5 pourra compter sur le partage de nombreuses pièces avec les modèles thermiques, mais elle gardera une batterie nickel-manganèse-cobalt (NMC) sur toute sa gamme. Cet accumulateur sera fabriqué en partenariat avec le chinois Envision dans une nouvelle gigafactory implantée à Douai, dans le nord de la France, juste à côté de l’usine qui sera chargée de produire cette citadine. Deux capacités sont attendues, 45 et 52 kWh, ainsi que deux niveaux de puissance, 125 et 150 ch. Tout ça, sans mentionner la lointaine cousine Alpine A5 (appellation non définitive), qui disposera d’une carrosserie en grande partie spécifique et partagera son moteur de 220 ch avec la Mégane E-Tech.

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Volkswagen l'affiche en gros : sa future citadine démarrera sous les 25 000 €. Un objectif également visé par la Renault 5.

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Fort de 226 ch, le concept ID.2all se situe déjà au-dessus de cette barre. Mais l’ID.2 ou l’ID.Polo pourrait frapper encore plus fort dans sa version GTI en ajoutant un moteur à l’arrière. Construit sur la même base MEB Entry, le premier concept Cupra UrbanRebel se targuait même de 435 ch en pic ! La version de base à 25 000 € sera cependant beaucoup plus terre à terre. Elle pourrait reprendre le moteur de 145 ch qui avait été un temps proposé dans sa grande sœur ID.3. Un bloc qui sera ici alimenté par une inédite batterie lithium-fer-phosphate de 38 kWh ; une technologie à la fois moins chère et plus durable que le NMC. La contrepartie de cette chimie, aussi employée par Tesla, provient d’une moindre densité énergétique, synonyme d’un rapport poids-autonomie moins favorable. Les versions plus musclées resteront donc fidèles à un accumulateur NMC de 56 kWh, à l’image du concept ID.2all. De quoi annoncer 450 km d’autonomie sur le cycle WLTP, au lieu de 400 km environ pour la R5.

Bilan provisoire

  • Dotée d’une plate-forme réellement pensée pour l’électrique, la future ID.2, ou ID.Polo, s’annonce donc comme une redoutable concurrente pour la R5 électrique. Elle promet beaucoup plus de place dans un encombrement similaire et une autonomie supérieure, au moins sur ses versions hautes, tout en affichant un tarif comparable en entrée de gamme. Sa déclinaison sportive GTI pourrait également offrir plus de puissance que la future Alpine A5, voire se doter de quatre roues motrices. Mais gare à ne pas enterrer trop vite la petite Renault et sa cousine badgée d’un A fléché. Le style néo-rétro de ce duo français risque bien d’être suffisant pour séduire de nombreux acheteurs, et il est encore loin d’avoir révélé toutes ses cartes. Vous pouvez compter sur L’argus pour organiser un véritable comparatif dès que ces deux citadines seront disponibles en concession. Rendez-vous fin 2025 sur notre site !
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Richarddu69 Le 17/03/2023 - 13:13
Possesseur d'une Renault 5 Alpine Turbo dans les années 80 je kiffe à fond l'arrivée de cette R5 électrique......Mais si pour le même prix l'ID5 offre une autonomie plus grande ma nostalgie risque d'être mise à mal! Pour le reste je veux bien prendre le pari que ni Renault ni VAG ne tiendront la barre des 20000 euros annoncé!
Richarddu69 Le 17/03/2023 - 13:09
Je guette depuis un an l'arrivée de cette R5 Electrique...Tenir ce prix d'entrée à 20000 euros me semble être une vraie gageure qu'il sera difficile de tenir! Je demande à voir mais je veux bien prendre un pari pour devenir riche!!
JB4475 Le 17/03/2023 - 11:20
Bonjour Au vu des dimensions intérieures que vous mentionnez dans l'article, la R5 et l'ID2 ne jouent pas dans la même cour en terme d'habitabilité ! Bien que les dimensions extérieures soient, semble-t-il, similaires, la R5 restera une citadine, alors que l'ID2 sera en concurrence avec des compacts telles l'actuelle e208, et là, son prix fera mal... .
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