Volkswagen Polo restylée (2021). Quelles différences face à l'ancienne
En restylant sa Polo, Volkswagen a choisi de marquer une véritable distinction visuelle avec la précédente citadine, tout en se rapprochant un peu plus de l'image de la Golf 8. En outre, la nouvelle venue se veut plus technologique et verra bientôt le retour d'une version GTI.
La Polo s'offre un restylage de mi-carrière, et le moins que l'on puisse dire c'est que cela se voit.
Matthieu Méheust
[Mis à jour le 20/09/2021] Il est de coutume de dire que les restylages à la sauce allemande sont « subtils ». Comprenez par là qu’il faut une loupe pour voir les différences avec la version remplacée. La Polo restylée ne rentre pas dans cette catégorie. Et qu'en est-il des évolutions technologiques et de la conduite ? Retrouvez notre avis au volant de la Polo TSI 110 DSG7.
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Polo restylée : une « Pololf »



De profil, aucun changement notable n'est à relever, hormis l’adoption de nouvelles jantes. En revanche, la poupe est largement modifiée par le restylage. En effet, les feux prennent de l’ampleur : en plus du bloc principal déjà en place viennent des éléments qui s’étendent désormais sur le hayon. Ajoutez à cela le nouveau positionnement de l’inscription du nom de la voiture, placée sous le logo, et vous obtenez une véritable petite Golf. Enfin, le diffuseur intègre d'inédites sorties d’échappement.
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Au rayon personnalisation, la précédente version de la Polo avait mis en avant l'orange Energy, qui disparaît. La dernière venue propose de nouvelles teintes, dont un violet Vibrant (c’est son appellation officielle). Toutefois, ne comptez pas le retrouver dans nos concessions : il n’est fait que dans l’usine Volkswagen basée en Afrique-du-Sud. Et, compte tenu des délais de livraison supplémentaires (deux mois), la France ne l’a pas retenu. En revanche, un rouge métallisé (rouge Roi) est prévu au catalogue. Il y a également possibilité d’opter pour un toit contrasté noir.
La Polo entre dans l'ère du tout-tactile

Les différences entre les deux versions s'avèrent moins flagrantes à bord : les évolutions sont ici clairement plus subtiles. L’agencement du mobilier est strictement identique. En revanche, dans le détail la Polo restylée adopte un grain plus mat pour son bandeau recouvrant la planche de bord. Le plastique utilisé est toujours aussi dur au toucher, mais il est désormais un peu plus flatteur à l'œil (du moins sur cette version R-Line). Les zones de contact (autour de la console centrale, les poignées de porte…) sont également toujours aussi dures. Par ailleurs, les compteurs de la Polo sont numériques de série, avec en entrée de gamme une dalle de 8 pouces pouvant grimper jusqu’à 10,25 pouces. L’info-divertissement repose sur le système d’exploitation MIB3 et s’affiche sur un écran tactile allant de 6,5 à 9,2 pouces.


Mais la nouveauté la plus visible vient du bloc de climatisation, qui délaisse les boutons et molettes physiques au profit de commandes sensitives… comme sur la Golf 8. Il faudra voir à l’usage si c'est ergonomique. De nouveaux habillages pour la sellerie sont également proposés.
Les technologies des segments supérieurs

L’ancienne version de la Polo disposait déjà d’une panoplie d'aides à la conduite, avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif pouvant être associé à l’aide active au maintien dans la voie (en option), le freinage automatique d’urgence en ville ou encore le Park Assist. Mais la citadine restylée va plus loin avec l'association du régulateur de vitesse et du système de navigation. Ce duo permet d’améliorer la conduite semi-autonome de niveau 2 : la voiture adapte ainsi son allure en fonction de l’environnement (virage, changement de limitation de vitesse…). Avec le Travel Assist, le volant de la Polo devient capacitif comme sur les modèles des gammes supérieures. Il suffit de le toucher pour que le système détecte la présence du conducteur. La Polo peut également recevoir les optiques Matrix LED (de série sur Style, R-Line et GTI), ainsi que les feux 3D avec effet « clic-clac » augmentant leur visibilité lorsque le conducteur freine. Les clignotants arrière à défilement sont proposés en option, selon les finitions. Dernière différence : la présence, dès le niveau d'entrée de gamme, de l’airbag central placé entre les passagers avant. La citadine de Volkswagen rejoint ainsi sur ce segment la Toyota Yaris nouvelle génération.
Fini le TSI 150, retour de la GTI

De prime abord, la gamme des moteurs de la Polo restylée est inchangée. Le 3 cylindres 1.0 est reconduit dans ses versions MPI de 80 ch et TSI de 95 et 110 ch. La boîte manuelle à cinq rapports est, d’office, associée aux deux premières versions, quand l'offre la plus puissante est uniquement disponible avec une transmission à double embrayage DSG7. Quant au diesel, il est toujours écarté du catalogue. Toutefois, par rapport à la Polo d'avant restylage, le 1.5 TSI 150 ne fait plus partie de la gamme. Il n'a pas été reconduit, faute d'acheteurs. En revanche, pour ceux qui souhaitent plus de puissance, un peu de patience : une nouvelle Polo GTI est annoncée. Abandonnée au printemps 2020 sur l'autel de la réduction des CO2, la petite sportive revient avec le 2.0 TSI, développant cette fois 207 ch (soit 7 ch de mieux que l’ancienne version). Mais point de système hybride dans cette Polo restylée. « Le coût supplémentaire qui aurait été demandé au client par rapport au gain de consommation aurait été trop élevé », nous a-t-on expliqué chez Volkswagen France.
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Le prix de la Polo restylée augmente légèrement

- d'un côté Style (version élégante) ;
- de l’autre R-Line (version sportive).
Au sommet se trouve la GTI. Avec son nouveau look et ses équipements supplémentaires disponibles dès l’entrée de gamme, comme le Lane Assist ou les projecteurs à LED, la Polo restylée verra son ticket d’entrée grimper. Si l'actuelle Polo s’affiche à partir de 17 260 €, la nouvelle débute à partir de 18 015 € avec le moteur de 80 ch. La production débutera cet été, pour des livraisons attendues en septembre prochain.
Bilan : la Polo muscle son jeu

Déjà proche de la Golf, la Polo accentue le lien avec sa grande sœur après ce restylage de mi-carrière. Le look extérieur, la présentation intérieure ou encore l’équipement technologique permettent à l’ex-Fourmi de gagner encore en maturité. De quoi redonner un bon coup de fouet à la citadine allemande dont les ventes, y compris à l’échelle européenne, ont souffert en 2020 face à une concurrence toujours plus féroce.