Pour faire face à l'arrivée imminente de la nouvelle Classe S et dans une moindre mesure à la BMW Série 7 restylée à l'été 2012, l'Audi A8 au catalogue depuis un peu plus de trois ans réagit. Une opération cosmétique plutôt discrète qui met l'accent sur l'éclairage.
Audi remodèle son vaisseau amiral l’A8. Ce porte drapeau s’offre un regard neuf sous la forme de phares ultra-technologiques dénommé Matrix LED. Une technologie révélée en janvier aux « Consummer Electronic Show » de Las Vegas.
Eclairage intelligent
25 diodes individuelles composent le faisceau supérieur de chaque projecteur et leur fonctionnement est synchronisé aux données provenant du GPS. Ainsi, chaque virage, intersection ou encore le type de chaussée emprunté est immédiatement identifié avant même le passage de l’auto.
L’éclairage s’adapte donc automatiquement (par exemple l’arrivée en agglomération coupe les feux de route et ramène aux feux de croisement ) et prend également en compte la présence des autres usagers de la route.
C’était déjà le cas pour la boîte de vitesse dont le passage des huit rapports anticipait le relief et la topographie de la route. La prochaine étape sera le pilotage automatique … une technologie déjà maîtrisée par Audi mais que la marque ne peut proposer pour des raisons de législation.
Encore plus statutaire
Le reste des modifications est plus discret. Le capot est davantage nervuré, les entrées d’air au bas du bouclier se rejoignent en soulignant la calandre single frame.
Un gimmick inédit qui élargit visuellement l’auto et donne l’impression d’une calandre flottante.
Dans le même ordre d’idée, à l’arrière, un jonc chromé traverse la malle de coffre et se prolonge par les feux de recul et les clignotants. Enfin, en-dessous, les sorties échappement s’élargissent t augmentent encore le statut de l’auto.
Des motorisations de 245 à 520 ch
Deux moteurs essence 3.0 V6 TFSI de 310 ch et 4.0 V8 TFSI de 435 ch et deux diesel 3.0 V6 TDI de 258 ch et 4.2 V8 TDI de 385 ch seront au programme.
Le V6 TDI a gagné 8 ch et sa consommation est passée de 6.2 à 5.9 l / 100 km et ses émissions de CO2 de 171 à 155 g par km.
En conséquence, le malus descend de 1 500 à 1 000 €.
De son côté, la S8 est animé par un V8 4.0 TFSI de 520 ch 0 à 100 km/h en 4,2 s 10,14 l/100 km et 235 g de CO
2 par km.
L'hybride à la traine
La version hybride reste fidèle au moteur à quatre cylindres 2.0 TFSI 221 ch associé à un électromoteur pour une puissance cumulée de 245 ch. L’autonomie en mode tout électrique est de 3 km, la consommation reste inchangée toujours 6,3 l/100 km, idem pour les émissions de CO2 : 147 g/km (malus de 400 €).
Mercedes annonce une
S500 Hybride Plug-in pour l’an prochain (moteur V6 turbo essence, 400 ch au cumul, batterie rechargeable et 69 g CO
2 par km soit un bonus de 4 000 €) Audi prépare sans doute une réponse …
La version longue (5,27 m) s’offre les services du moteur 6.3 W12 de 500 ch qui étrenne un dispositif de coupure automatique de l’alimentation de 6 des 12 cylindres. Une technologie qui permet au W12 de limiter sa consommation en cycle mixte à 11,7 l aux 100 km et ses rejets de CO
2 à 270 g par km.
L’arrivée en concession en septembre d’une
toute nouvelle génération de Mercedes Classe S qui se veut être la référence des modèles de prestige n’est pas étrangère au restylage de l’A8.
La commercialisation de la limousine Audi interviendra en fin d’année avec peu d’évolution sur le plan tarifaire nous dit-on chez Audi, soit un ticket d’entrée sous la barre des 80 000 €.
Didier Ric | Mercredi 21 août 2013
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