Le secteur automobile chinois demeure en perpétuelle évolution et ses productions se rapprochent de plus en plus des standards européens. Après le concept Chery Exceed TX, nous pouvons ainsi admirer au salon de Francfort la gamme de SUV de Wey, une marque du groupe Great Wall. Cette nouvelle enseigne, qui entend rivaliser avec les ténors du premium tels que Lexus, Infiniti ou Volvo, a été lancée en 2016 et se concentre sur la production de SUV. La gamme compte déjà plusieurs modèles, dont les VV5s et VV7s, qui sont tous les deux disponibles en essence et en hybride.
Du luxe et de l’hybride
Le VV5s mesure 4,46 m de long et dispose de 197 ch grâce à un moteur 2.0 turbo, tandis que le VV7s s’étale sur 4,76 m et peut compter sur 234 ch tirés du même moteur. Les variantes hybrides se voient ajouter deux petits moteurs électriques : un de 14 ch associé à la boîte de vitesses sur l’essieu avant, et l’autre de 22 ch sur l’essieu arrière. Enfin, le P8 semble être une variante hybride rechargeable du VV7s, dotée de moteurs électriques plus puissants.
Les SUV proposés par Wey impressionnent par leur présentation, avec un style aguicheur pour le segment et un habitacle assez raffiné et doté de technologies dernier cri. On remarque notamment la console centrale du VV7S, qui ressemble à celle d’une Porsche Panamera de première génération avec ses nombreuses touches alignées, ou encore les tableaux de bord avec dalle numérique, façon "virtual cockpit" de Audi. La qualité de finition est de plus d’un très bon niveau et n’a pas grand-chose à envier à des marques comme Lexus.
Ces véhicules sont pour le moment uniquement distribués en Chine, mais il ne fait aucun doute que cette présentation à Francfort prépare une future commercialisation en Europe. Celle-ci ne se ferait toutefois pas avant trois à cinq ans…
Un concept de SUV très futuriste

Le concept Xev de Wey est sans doute l'un des plus futuristes présentés sur cette édition du salon de Francfort.
Enfin, Wey présente en plus de sa gamme un concept Xev, à l’allure très futuriste. Malgré des traits un peu caricaturaux, ce Xev impressionne par son style sans compromis, avec ses larges portes papillon et ses faces avant et arrière très agressives. Le traitement de l’habitacle est également surprenant et on remarque notamment les gros écrans sur les coques arrière des sièges, ou encore la bande digitale qui parcourt toute la planche de bord, affichant diverses informations.
Présent à Francfort, j'ai eu l'occasion de monter à bord de ces véhicules. Si les chinois se sont largement inspirés de ce qui existe en Europe (qui a dit "ont copié ?"), avec par exemple une console centrale de Panamera, un volant (et une calandre) de DS, un i-cocpit d'Audi, etc... il faut bien reconnaître que c'est une réussite, tant en terme de design que d'équipements ou même de qualité de fabrication ! Je me souviens -il y a 4 ou 6 ans - de modèles chinois même pas dignes d'une Lada des années 70... Ils étaient ridicules. Mais ce temps est révolu. Bien entendu, il est trop tôt pour parler fiabilité, SAV ou même simplement comportement routier mais si ces modèles sont effectivement vendus à des prix "chinois" (- de 20.000€ en Europe), ils risquent vraiment de faire du dégâts en Europe !