Dossier Qualité / Fiabilité Alfa-Romeo MiTo (2008 - 2019 )
Elle mise avant tout sur son irrésistible pouvoir de séduction. Mais la beauté ne fait pas tout, et l'italienne a d'ailleurs pas mal de choses à se faire pardonner. En occasion, cet achat coup de cœur est devenu abordable.
Points forts
- +L'achat d'une MiTo répond avant tout à un coup de cœur. Difficile en effet de ne pas se laisser charmer par ses lignes et par son tempérament sportif.
- +L'autre raison est d'ordre financier puisque si elle n'est pas donnée en neuf, la polyvalente Alfa Romeo est nettement plus accessible en occasion, sachant que les modèles proposés affichent peu de kilomètres et font preuve d'un équipement assez complet.
- +Son comportement dynamique et ses motorisations à essence font aussi partie de ses atouts.
Points faibles
- -Si une Alfa Romeo n'a pas vocation à être parfaite, elle s'achète pour son style et pour les sensations qu'elle procure au volant. La MiTo fait l'unanimité sur le premier point, mais sa plastique suffit-elle à faire oublier ses lacunes ?
- -Notamment en ce qui concerne son agrément de conduite, entaché par une direction qui manque cruellement de ressenti et un amortissement mal calibré qui, même revu et corrigé à deux reprises, rend l'italienne très inconfortable.
- -La finition comme la fiabilité ne sont pas parfaites, et l'entretien est loin d'être bon marché.
+ | Fiabilite |
- | Peinture fragile-Pare chocs avant trop bas |
Dévoilée en mars 2008, l'Alfa Romeo MiTo a revêtu une importance capitale pour l'entreprise milanaise. Elle est venue étoffer la gamme par le bas alors que la remplaçante de la 147 se faisait cruellement désirer et que les ventes de la 159 périclitaient. Décidé dans l'urgence, le projet MiTo a été développé en un temps record, ce qui a contraint, pour des raisons économiques, à reprendre la plateforme de la Fiat Grande Punto.
Charge aux ingénieurs italiens de sublimer ce châssis. Sauf que dans le cas de la MiTo, il a fallu faire vite et pas cher. Pas facile... Mais dans une note envoyée au réseau, le constructeur affirmait néanmoins que « les suspensions seraient la nouvelle référence du segment ».
Quelques faiblesses
Les premiers essais ont surtout révélé une mise au point bâclée au niveau de l'amortissement et de la direction : un comble pour la marque ! L'Opel Corsa, qui repose également sur le châssis de la Grande Punto, a connu pareille mésaventure, obligeant les ingénieurs à revoir leur copie.
Pas vraiment surpris par les reproches formulés, les techniciens milanais ont apporté une première salve de modifications en novembre 2008 (reparamétrage de la direction, rodage des moteurs d'assistance afin de réduire le frottement...).
Dans les faits, ces améliorations ont surtout eu l'avantage de tempérer quelque temps les critiques. à la surprise générale, le constructeur a lancé une seconde vague d'évolutions au printemps 2011. Au programme, de nouveaux amortisseurs Koni sur les versions les plus puissantes alors que les moteurs d'entrée de gamme revenaient à des amortisseurs classiques, et que la version 1.4 MultiAir de 105 ch gardait, elle, les modèles à double effet tant critiqués. Une absence d'homogénéité... à l'image de la MiTo.