Dossier Qualité / Fiabilité Audi Q7 (2006  -  2015 )

Entrez dans la démesure

Qualité de finition, habitabilité, agrément... le Q7 est un surdoué dont les premiers modèles ont connu des problèmes de fiabilité.

Points forts

  • +Hors de prix en neuf, le Q7 se négocie à des tarifs plus « abordables » en occasion. À moins de 30 000 €, on accède à une version 3.0 TDI Avus dont les 233 chevaux suffisent, et au niveau d'équipement élevé.
  • +Outre la présentation luxueuse et la fabrication rigoureuse, ce SUV affiche des qualités dynamiques sur la route surprenantes en matière de comportement.
  • +De plus, l'habitabilité, la modularité et la capacité de chargement en font un véhicule familial.
  • +Et pour ne rien gâcher, le design est remarquable.

Points faibles

  • -Si le gabarit XXXL du Q7 est un atout en ce qui concerne l'habitabilité, il devient un gros problème pour le conducteur. Trouver une place adéquate est un casse-tête, et dans les parkings, mieux vaut avoir le compas dans l'œil. Son encombrement ne favorise pas non plus les évolutions en tout-terrain.
  • -Parmi les reproches, on citera aussi la fermeté des suspensions.
  • -En outre, lors de l'achat, il faut prévoir un budget d'utilisation conséquent, car l'Audi use rapidement ses pneus.
  • -Dernier « détail », le plein de carburant est de 100 l
+ Transmission quattro-Moteur-Confort
- Prix de l'entretien

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Spécialiste incontesté de la transmission intégrale, Audi s'est fait sa réputation lors du championnat du monde des rallyes dans les années 1980. Pourtant, excepté l'Allroad dérivé de l'A6 Avant, le constructeur d'Ingostadt a longtemps boudé le marché rémunérateur des SUV de luxe.
 

Quitte à laisser le champ libre au BMW X5 et au Mercedes ML, qui ont fait le bonheur de leur constructeur. Pis encore, Volkswagen, l'autre marque du groupe, pouvait compter sur le Touareg pour se mêler à la bataille.

Huit ans après Mercedes et six après BMW, Audi a lancé le premier SUV de son histoire. Toutefois, les ingénieurs ne sont pas partis d'une feuille blanche, puisque la plate-forme et bon nombre d'éléments techniques sont partagés avec le Volkswagen Touareg et la première génération du Porsche Cayenne.


Véhicule hors norme
Prenant le train en marche, Audi a choisi un positionnement très haut de gamme et un gabarit des plus surprenants.

Et pour cause, le Q7 est avant tout un véhicule conçu pour le marché nord-américain, friand de gros SUV luxueux à sept places. Ce qui explique aussi la palette de motorisations à essence fournie avec un V6 et un V8, pour un seul diesel (au lancement) plutôt réservé au marché européen.

Si les ventes outre-Atlantique n'ont pas été à la hauteur des espérances, le Q7 rencontre
un certain succès en Europe, notamment en France, au détriment de l'Audi A6 Avant ou de l'A6 Allroad.


Face aux problèmes techniques et aux coûts d'entretien élevés, nombre de clients vont cependant vite déchanter. Le constructeur a rectifié le tir au cours des deux premières années, mais le choix d'un modèle suivi dans le réseau est fortement recommandé en occasion.

Entretien, un budget conséquent
Vu le poids de ce mastodonte, tous les éléments des trains roulants sont soumis à rude épreuve. À commencer par les pneumatiques qui ne durent pas longtemps (environ 15 000 km). Et comme le constructeur n'a pas lésiné sur la taille (19 ou 20 pouces), la facture est salée (1 500 € les quatre). De même, les pièces de freinage ou les amortisseurs surdimensionnés coûtent cher. À cela s'ajoute la vidange du coupleur Haldex à effectuer tous les 60 000 km ou 4 ans.

Fiabilité, gros défauts de jeunesse
Bien que sa base technique soit reprise du Volkswagen Touareg, le Q7 affiche un taux d'avaries assez important. Les points noirs demeurent la transmission automatique, la boîte de transfert, ainsi que le recyclage des gaz du moteur 3.0 TDI. En 2006 et 2007, les ingénieurs Audi se sont employés à corriger le tir avec de nombreuses modifications sur la chaîne.