Au volant Volkswagen Touareg (2002 - 2010 )
Vu son gabarit, le Touareg se sent plus à l'aise dans les contrées désertiques qu'en centre-ville. Dans les parkings, les aides au stationnement sont loin d'être un luxe. La position de conduite en hauteur et les grands rétroviseurs facilitent l'évolution. Si, en manœuvre, les contours de la carrosserie s'appréhendent facilement, la rétrovision est gênée par les appuis-tête arrière.
Une fois que l'étendue des paysages se met à défiler, ce gros 4 x 4 fait apprécier l'excellente ergonomie de son poste de pilotage et le confort de ses sièges, larges et bien dessinés, mais dont la fermeté reste acceptable.
Dès que le rythme s'accélère, il ferait presque oublier sa masse à vide variant de 2,2 à 2,6 tonnes. Aux ronds-points ou dans les enchaînements de virage, le Touareg ne bronche pas et vire à plat grâce à un roulis bien contenu.
Baroudeur
Cette efficacité routière met en évidence les bons réglages de l'amortissement et des suspensions. Si ces dernières sont un peu fermes, elles ne dégradent pas le confort. La direction, sans être très incisive, se révèle précise et souple.
Sur les modèles équipés de la suspension pneumatique (en option ou de série sur V10 TDI), le comportement routier gagne encore en précision, notamment en mode Sport qui annihile les mouvements de caisse.
Son talent, il l'exprime aussi sur les pistes non carrossables. À condition d'exposer sa robe aux affres de la conduite en tout-terrain. Pour se sortir d'un mauvais pas, il peut compter sur son réducteur de boîte et son blocage de différentiel central, ainsi que sur sa garde au sol et ses angles d'attaque et de fuite. La suspension pneumatique devient, dans ces conditions, un atout indéniable.
Qualité & fiabilité
À rude épreuve
Vu les caractéristiques techniques de l'engin, les trains roulants sont fortement sollicités, notamment le système de freinage et les pneumatiques dont la longévité n'est pas le point fort.
La direction connaît des problèmes : insuffisance de l'assistance (mise à jour du calculateur depuis 2008).
Un défaut du logiciel du système de démarrage sans clé empêche le démarrage (mise à jour en juin 2008).
Les phares au xénon vieillissent mal (nouveau gaz interne depuis août 2005).
Des dysfonctionnements concernent le régulateur de vitesse (nouveau commutateur en 2008), le radar de recul ou les rétroviseurs rabattables électriquement (reprogrammation en juin 2008).
La boîte automatique Tiptronic a connu son lot d'ennuis en raison d'une mauvaise étanchéité des connecteurs ou de l'intérieur de la transmission (améliorations en 2007).
Le frein de stationnement a tendance à craquer (mauvais réglage jusqu'en mars 2006) et la pédale
ne revient pas en position d'origine (modification en juin 2008).
Enfin, le palier intermédiaire de la transmission s'endommage en raison d'une fuite de carburant jusqu'en avril 2008.
Ils mangent la gomme
Le poids, associé au très gros couple des moteurs diesels, limite la longévité des pneumatiques. Selon le type de conduite, il faut les remplacer tous les 15 000 km et souvent par quatre. L'opération est coûteuse mais l'emploi de gommes tendres répond aux caractéristiques du cahier des charges en termes d'adhérence et de freinage.