Est-ce une découverte ou une redécouverte ? Après trente ans passés sous l’habit du monospace, le Renault Scénic s'offrira une nouvelle vie en 2024. Pour nous faire patienter et nous préparer d’ores et déjà à cette mutation incontournable, le prototype Vision occupe aujourd’hui le terrain médiatique. Car s’il entend encore incarner le véhicule familial de la gamme, le Renault Scénic changera de silhouette. Comme l’impose l’époque, il se transformera en SUV et surtout passera au 100 % électrique.
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Quand le Scénic fait son show !

Le Renault Scénic suivra la nouvelle logique stylistique de la marque et deviendra le grand frère de la Mégane E-Tech 100 % électrique. Comme elle, il sera assemblé dans l’usine de Douai (Nord). Une cohérence que l’on retrouve aussi au niveau des noms de projet. En effet, le Scénic porte le code interne HCB, tandis que la Mégane E-Tech se cache sous l'appellation BCB.

Gilles Vidal, le patron du design du Losange, nous l’a confirmé : les lignes du concept-car que vous avez sous les yeux préfigurent très fidèlement celles du véhicule de série attendu dans deux ans. Néanmoins, pour ne pas livrer trop tôt tous ses atouts, dont la concurrence pourrait s'inspirer, le Scénic en garde sous le coude et conserve quelques mystères au sujet de son habitacle. C’est pourquoi, celui du concept-car se permet d’être prospectif et futuriste, à souhait à défaut d’être pragmatique et réaliste. En effet, les portes arrière à ouverture antagoniste et la structure sans pied-milieu ne franchiront pas le cap de l’industrialisation.
Un habitacle recyclé

Finalement, de ce point de vue, il n’y a rien de nouveau comparé au concept-car Renault R-Space de 2011, lequel fut à l’époque l’annonciateur du Scénic 4 de 2016. Mais qu’importe. Le modèle de 2022 a humé l'air du temps et nous en met plein la vue. À commencer par un écran géant implanté sur la ligne d’horizon au bas du pare-brise. Cet équipement, qui s’étend d’un montant à l’autre, a pour but de « gommer » le capot et l’avant du véhicule. Le conducteur gagne ainsi en visibilité (24 % de mieux) avec un angle de vision majoré de 6,7 degrés. Si cela n’a guère d'intérêt sur autoroute, l’avantage est immédiat en ville, surtout lors des manœuvres. D’autant que le nouveau Scénic n’a plus de museau court et plongeant ; il affiche un capot haut, horizontal et allongé.

À bord, les dalles sont présentes partout, avec pas moins de dix petits écrans spécifiques tapissant l'habitacle. Le but est d'offrir un accès direct à une fonction sans avoir recours à pléthore de menus et sous-menus. Un arsenal digital qui, là encore, devrait sensiblement réduire la voilure sur la version de série. Mais cela ouvre néanmoins le champ des possibles et laisse présager de futures réalisations intérieures de la marque à l’horizon 2030. Car, pour le Scénic de série, une planche de bord en L comme celles des Renault Mégane E-Tech et Renault Austral devrait être de rigueur. Dans son envie de nous raconter une belle histoire, le Vision offre à ses quatre passagers une interaction connectée. On se parle via des micros logés dans les appuie-tête, et plus besoin de se retourner : chacun a les autres occupants arrière en visio sur un écran dédié.

Bien calé dans son fauteuil au dessin spécifique, le conducteur bénéficie d’un volant moderne. Avec sa forme de joystick, celui-ci relève davantage des commandes d’un jet privé que du cerceau d’une auto d’antan. Tendu de tissu blanc, l’habitacle fait de son côté la part belle au recyclage. Ses matériaux en polyester sont conçus pour être réutilisés à l’infini.
Une robe pas très Renault ?

À l’extérieur, le style du véhicule montre une évolution se traduisant par des formes plus fluides. Mais, si l’on ôte le losange à l’avant comme à l'arrière, pas sûr que le grand public reconnaisse une Renault. L’allure du SUV avec ses formes pleines et ses facettes bien marquées font penser, ça et là, au registre visuel d’une Skoda ou d’un Volvo XC40 au niveau du capot bien épais, mais nullement à un modèle du constructeur tricolore. En effet, certains détails comme les facettes sur les boucliers, les plis au sommet du capot ou encore les stries dans la peinture évoquent plutôt le camp d'en face, avec un lion pour emblème ; celui justement duquel vient Gilles Vidal. L'arrière, portant des feux en boomerang acérés, fait quant à lui plutôt penser à la marque tchèque du groupe Volkswagen. Heureusement, il y a une petite filiation cosmétique avec la Mégane E-Tech 100 % électrique, mais la ressemblance est assez mince.
De nouvelles proportions

La fiche technique du Scénic Vision indique une longueur de 4,49 m, soit 9 cm de mieux que l’actuel Scénic 4 en version courte. Mais, plate-forme électrique spécifique oblige, il repose sur un empattement de 2,83 m, c’est 10 cm de mieux. Enfin, avec 1,59 m sous la toise, soit 6 cm de moins, l’auto s’offre une allure plus dynamique. Le concept est chaussé de jantes de 21 pouces, contre 20 pouces pour le modèle actuel. Ces jantes sont parées de volets mobiles optimisant l’aérodynamisme à haute vitesse et le refroidissement des freins en dessous de 10 km/h. Au centre, les losanges restent verticaux comme les emblèmes d’une Rolls Royce. C’est la touche prestige !
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L’hybride électrique/hydrogène : oui, mais pas avant 2030 !

Comme tout concept qui se respecte, le Renault Scénic Vision apporte son lot d’innovations. Précisément sous son plancher. Car, au-delà de sa propulsion 100 % électrique, ce prototype inaugure une technologie mariant habilement électrique et hydrogène. Son but ? Effectuer un parcours de 800 km avec, à mi-chemin, un plein de H2 réalisé en 5 minutes. Le meilleur des deux mondes en somme : silence et vertu de l’électricité d'un côté, autonomie de l'hydrogène de l'autre.

Pour cela, la plate-forme technique CMF/EV est revue en profondeur et positionne son électromoteur – celui de la Mégane E-Tech d’une puissance voisine de 220 ch – sur le train arrière. De plus, l'auto intercale dans son plancher, entre la machine électrique et les batteries, une pile à combustible de 15 kW (environ 20 ch) alimentée par de l’hydrogène. Le réservoir, pouvant contenir 2,5 kg de H2, est quant à lui situé sous le capot avant. Mais cette alliance idyllique ne sera pas d’actualité sur le Renault Scénic de série de 2024. Au mieux, cette hybridation électrique/hydrogène arrivera en 2030. En effet, pour réduire les coûts de fabrication et assurer la cohérence de la famille Mégane – comme tel était le cas aux tout débuts du Scénic en 1996 –, le Scénic 5 de 2024 logera son électromoteur à l’avant et ne bénéficiera pas d’une pile à combustible. Il sera purement électrique et, à ce titre, puisera uniquement son énergie de ses batteries. Spectaculaire, le Renault Scénic Vision fait sensation. Il faudra ensuite que le modèle de série transforme l’essai et soit suffisamment abouti pour convaincre les ultimes adeptes du monospace. Les autres sont déjà passés au SUV.
Je trouve que de vue arrière à quelque chose de la mégane 2 5 portes. Pour la face avant, ces facettes me font penser à la ioniq 5.
Oui, bon, ben... Un copié-collé des autres véhicules de cette 'mode' avec des logos Renault, sans plus! Tout le tape-à-l'oeil compte pour des prunes quand la version 'M; Presquetoulmonde' verra le jour, à quel tarif? Au moind l'Argus a l'honnêteté de dire que les photos publiées ne représentent pad le futur! Enfin, les idées ne coûtent pas cher et sont divertissantes, pourquoi pas?
Quand est ce que les constructeurs vont faire des voitures break électriques ? Y'en a marre de ces SUV !!!!