Airbus des batteries: les projets d'usine se concrétisent en Allemagne
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Airbus des batteries: les projets d'usine se concrétisent en Allemagne

Le constructeur automobile Opel (PSA) et le groupe de chimie BASF vont construire deux sites industriels allemands dédiés à la production de cellules de batteries pour véhicules électriques. Toujours pour contrer les chinois, les plus performants en la matière.

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BASF installera son usine de matériaux actifs pour cathodes pour les batteries de lithium-ion sur son complexe allemand de Schwarzheide

Si cela a toujours été le cas, les terres allemandes sont très convoitées par les acteurs de l’industrie automobile en ce début d’année 2020. Alors que Tesla rencontre quelques problèmes quant à la construction de sa future usine de production à Grünheide, à côté de Berlin (expertise de terrain en cours suite à la découverte de bombes datant de la seconde guerre mondiale), le projet européen nommé Airbus des batteries pour véhicules électriques avance, rapidement qui plus est. 

PSA et Opel vont construire une gigafactory de batteries en Rhénanie

En effet, le groupe PSA, via le constructeur Opel, a annoncé le 7 février 2020, la création d’un site de production pilote de cellules de batteries à Kaiserslautern, en Rhénanie Palatinat pour un montant de deux milliards d’euros. Selon le patron de la marque au blitz, trois blocs d’une capacité unitaire de 8 GWh seront construits entre 2023 et 2030. Il a également précisé qu’à terme, un demi-million de véhicule sera équipé par ces 24 GWh.

Cette gigafactory fournira principalement les sites d’Opel par exemple, mais aussi ceux de PSA. Elle viendra surtout compléter l’offre de l’usine pilote du groupe automobile français qu’il compte ouvrir à Douvrin dans les Hauts-de-France d’ici à 2023. Et, également celle de la joint-venture née du partenariat entre PSA et Total, qui s’installera sur l’usine de Saft à Nersac, en Charente.

Le chimiste BASF investit aussi pour les véhicules électriques

Le mercredi 12 février 2020, BASF a aussi dévoilé son projet de construction d’une usine en Allemagne dans le cadre de l’Airbus des batteries, et ce, toujours dans le but de doter l’industrie européenne d’atouts supplémentaires face à la concurrence asiatique.

Le groupe chimique a choisi d’implanter son usine à Schwarzheide, dans le Brandebourg, au sud de Berlin. Celle-ci produira des matériaux actifs pour cathodes (CAM) utilisées pour les batteries lithium-ion. En appui d'une usine de matériaux précurseurs (CPAM) à Harjavalta, en Finlande, l’activité pourrait démarrer dès 2022 et aura une capacité de production telle à équiper environ 400 000 véhicules 100% par an. L'investissement du groupe chimique (inconnu pour l’heure pour des raisons de concurrence selon lui) s'inscrit donc dans un plan de la Commission européenne annoncé en décembre pour doter le Continent d'une filière de batteries électriques.

Celle-ci prévoit une aide colossale de 3,2 milliards d'euros d'argent public à un consortium de 17 entreprises, l'Allemagne y contribuant jusqu'à 1,25 milliard d'euros. Ces aides devraient engendrer 5 milliards d'euros supplémentaires en investissements privés pour permettre ainsi aux Européens, de faire face aux producteurs chinois, dont CATL, qui a initié cette course effrénée avec le lancement de son usine de cellules en Thuringe, dès 2022.