Aramis Group. Tensions sur le segment des véhicules pré-immatriculés
habillage
banniere_haut

Aramis Group. Tensions sur le segment des véhicules pré-immatriculés

Le spécialiste de la vente d'automobiles Aramis Group a publié les résultats de son premier semestre 2022. Si les transactions de véhicules reconditionnés ont maintenu leur forte progression, celles des véhicules récents ou pré-immatriculés, issus des constructeurs, ont lourdement chuté.

Publié le Mis à jour le

Aramis Group mise sur ses centres de reconditionnement en Europe pour augmenter les ventes de voitures d'occasion

Aramis Group a communiqué le 19 avril 2022 les premières tendances de son activité et ses résultats au titre du premier semestre, soit sur la période de septembre 2021 à mars 2022. Filiale de Stellantis, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 873 millions d’euros, soit une progression de 47 % en données pro forma (avec l’acquisition de CarSupermarket au Royaume-Uni en mars 2021). Au cours de ces six mois d’activité, Aramis Group a commercialisé 41 217 véhicules à des clients particuliers (reconditionnés et pré-immatriculés), soit une progression de 16 % par rapport au 1er semestre de 2021. 

« Dans un environnement de marché complexe, Aramis Group fait face à deux tendances diamétralement opposées, dont l’effet s’est accentué ces dernières semaines », soulève l’entité dirigée par Nicolas Chartier et Guillaume Paoli. L’activité sur le segment des véhicules reconditionnés, « priorité stratégique du groupe », a enregistré une croissance de 56 % sur la période. Cette activité représente plus de 80 % des volumes B2C au 1er semestre 2022. « L’accent très fort mis sur le rachat de véhicules auprès des particuliers via la plate-forme digitale permet notamment à la société d’assurer la continuité du flux de voitures à reconditionner et la profondeur de l’offre en ligne », souligne l’opérateur, qui a ouvert récemment des centres de reconditionnement à Anvers, en Belgique, et à Nemours, en France.

À LIRE. 
Aramis s'offre un quatrième centre de reconditionnement VO

Pas d'amélioration en vue

Aramis Group mise sur ses centres de reconditionnement en Europe pour augmenter les ventes de voitures d'occasion

À l’inverse, Aramis Group annonce une chute de 45 % des ventes de véhicules pré immatriculés par rapport au 1er semestre 2021, en raison des « forts ralentissements des chaînes de production de véhicules neufs des constructeurs, notamment par manque de semi-conducteurs ». Les activités en France et en Belgique sont les plus affectées par cette situation. « Aucune amélioration sensible n’est attendue dans les prochains mois, compte tenu des incertitudes persistantes sur l’horizon d’une éventuelle normalisation de la production en véhicules neufs. Cette tendance a été accentuée par la dégradation de la situation géopolitique aux frontières de l’Union Européenne. La hausse des prix engendrée sur l’ensemble du marché de l’automobile par cette situation inédite n’est pas non plus de nature à se résorber à court terme », précise Aramis Group. Ce dernier avance un niveau de marge brute unitaire générée par véhicule (GPU) qui « fait référence sur le continent, largement supérieur à celui des principaux pairs européens ». Il anticipe sur son premier semestre 2022 un niveau de marge brute unitaire « comparable à celui généré sur l’ensemble de l’exercice 2021 » (le montant de 2 292 euros avait été annoncé en décembre dernier).

À LIRE. Aramis Group revoit ses objectifs à la hausse pour 2022

Plus de 1,7 milliard d'euros de CA sur l'exercice complet

Le groupe, qui représente les marques Aramisauto (France), Cardoen (Belgique), Clicars (Espagne) et CarSupermarket (Royaume-Uni), table sur un chiffre d’affaires supérieur à 1,7 milliard d’euros à l’issue de son année fiscale, à fin septembre 2022. « Il sera tiré par une progression sensible du volume de véhicules reconditionnés (au moins de 45 %), ainsi qu’un important effet prix. Les ventes de véhicules pré-immatriculés seront quant à elles en très forte baisse (au moins de 50 %), l’ensemble de l’industrie automobile faisant état de stocks à des niveaux historiquement bas », anticipe Aramis Group. Dans ce contexte de marché, l’EBITDA ajusté ressortira à un niveau sensiblement inférieur à l’objectif fixé initialement (environ 1,5% du chiffre d’affaires), mais restera « positif ».

La société maintient ses ambitions à plus long terme : au moins 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 3% de marge d’EBITDA ajusté à horizon 2025 et au moins 6 milliards d’euros de CA et 8% de marge d’EBITDA ajusté à horizon 2030.

Tags