Auto JM veut s'inviter dans le top 5 de la distribution indépendante
Spécialisée dans l'importation et le négoce, la société Auto JM, implantée à Montbéliard (25), veut accélérer son développement grâce au digital afin d'anticiper la concentration du secteur.
Le siège d'Auto JM à Audincourt
A défaut d’être la plus connue sur le marché, en raison d’une discrétion parfaitement assumée, la société familiale Auto JM compte certainement parmi les acteurs les plus anciens dans le paysage de la distribution indépendante en France. L’entité du Doubs, qui s’est lancée en 1975 dans le commerce automobile, est dirigée depuis 2000 par Vincent Martinez, fils du fondateur. Désireux de prendre du recul sur les affaires, le dirigeant a confié les rênes de l’entreprise fin 2017 à Eric Bataille. Sa mission : organiser, structurer et développer la boîte.
En début d’année, Auto JM a noué un partenariat avec Crédit Mutuel en qualité de fournisseurs de véhicules pour les agences de l’est de la France. « Nous commercialisons de plus en plus de voitures avec eux et nous déclinons cette approche avec BNParibas », indique le dirigeant. Des discussions ont été engagées également avec des groupes de distribution de la région pour compléter le sourcing, qui repose intégralement aujourd’hui sur des achats à l’étranger.
Des points relais à l’étude pour 2019
En 2014, le négociant s’était rapproché de L’agence Automobilière afin de profiter de ses points de vente hexagonaux pour la livraison et la reprise des véhicules. Un partenariat finalement peu probant, de l’avis d’Eric Bataille. Si le digital demeure au cœur de la stratégie de la société, qui revendique presque 100% de ventes en ligne (via le versement d’un acompte de 500€), Auto JM entend également renforcer sa présence sur le terrain pour mieux accompagner les acheteurs. La société va transformer son site de Pessac (33), un ancien garage racheté il y a quelques années, pour en faire un showroom et un point relais.

En 2017, le négociant a commercialisé 4 000 véhicules à particulier et réalisé un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. « Nous devons pouvoir monter à 10 000 véhicules à terme, c’est notre objectif, annonce Eric Bataille. D’ici à 2020, selon de nombreuses études, 20% des ventes de voitures se feront sur Internet. Nous sommes organisés aujourd’hui pour surfer sur la vague ».