Bilan du contrôle technique 2017 : les diesels prennent de l'âge
Le bilan annuel du contrôle technique est contrasté : les contre-visites ont augmenté, mais le nombre de véhicules sans défaut aussi. Les diesels ont souffert lors des mesures de pollution.
Centre de contrôle Dekra-Norisko, Paris XVe
Cédric Lecocq, CEDRIC LECOCQ
Le taux de contre-visites a progressé l'an dernier : 18,56% des véhicules particuliers ont été renvoyés au centre, contre 17,64% en 2016. D'autre part, l'âge moyen du parc a encore grimpé, ce qui va généralement de pair avec une hausse des défauts ; 11,99 ans pour les VP et VUL mélangés, contre 11,78 ans en 2016, ce qui traduit une augmentation de l'âge moyen de 1,7% en un an. Entre 2015 et 2016, l'âge moyen avait progressé de 2,7%.
L'OTC a beau remarquer que l'âge moyen des diesels est inférieur à celui du parc à essence (respectivement 10,9 ans et 14,2 ans), il met aussi en lumière le fait que "la hausse de l'âge moyen du parc de 2016 à 2017 est plus importante pour les véhicules diesels que pour les véhicules à essence". Une observation qui a des conséquences tout à fait concrètes.
Le taux de véhicules particuliers de plus de 10 ans présentant zéro défaut soumis à contre-visite a ainsi légèrement baissé : 74%, contre 74,8% en 2016. Surtout, les défauts liés à la pollution ont grimpé : 4,55% des contre-visites prescrites avaient pour motif la fonction pollution en 2017, alors que le taux était de 3,38% en 2016. Ce sont essentiellement les diesels qui ont été étrillés par le passage à la sonde l'an dernier : 3,8% d'entre eux ont été envoyés en contre-visite pour des émissions trop généreuses, contre 2,5% auparavant. L'opacité excessive des fumées des diesels est largement responsable de cette situation, mais pas uniquement. Les moteurs à essence "dépollués" ont aussi été renvoyés au centre plus fréquemment.
Un autre défaut a aussi connu un accroissement notable en 2017 (0,77% des contre-visites), sans être lié à l'énergie ou à l'âge du véhicule toutefois : la "visibilité insuffisante d'un autre vitrage", brusquement arrivée en tête des soucis liés à la visibilité en général en raison de la récente interdiction des vitres teintées à l'avant.
Contre-visites en hausse, vieillissement du parc... Malgré cela, quelques indicateurs permettent aussi de penser que l'état global des véhicules est loin de s'être dégradé. En effet 14% des véhicules particuliers qui se sont présentés en 2017 n'ont présenté aucun défaut, contre 13,5% en 2016. Idem pour les utilitaires, avec un taux passé de 6,2% en 2016 à 6,6% en 2017. De plus, 4,2% des VP de plus de 10 ans n'ont dévoilé aucun défaut (3,9% en 2016) et 30,8% des voitures âgées de 4 à 7 ans, contre 29,2% en 2016.