Comment Volkswagen a-t-il pu tricher pendant six ans ?
Depuis 2009, le groupe aurait vendu 11 millions de véhicules dont le système antipollution était faussé. Pourquoi n'a-t-on rien vu ? Et comment l'a-t-on découvert ?
La protection des logiciels explique en partie pourquoi cette tricherie à pu durer aussi longtemps.
L’heure est aux questions et aux premières réponses. Comment autant de personnes et d’administrations, disposant de puissants moyens d’investigation, ont-elles pu être abusées aussi longtemps par Volkswagen ?
Depuis 2009, le groupe Volkswagen a vendu aux Etats-Unis plus de 482 000 véhicules, animés par un moteur diesel 4-cylindres, turbo à injection directe, dont le taux d’émission de Nox était fortement minoré lors des contrôles. Des Passat, Jetta, Beetle et Audi A3 sont concernées. Le groupe a reconnu, un peu plus tard dans la matinée du 22 septembre que 11 millions de véhicules vendus dans le monde seraient concernés.
Un programme caché dans le code
En mai 2014, les autorités californiennes et l’EPA ont alors ordonné à Volkswagen de régler ce problème. Le constructeur leur a répondu qu’il allait devoir travailler sur un patch pour réparer le logiciel. Ce qu'il a prétendu avoir fait.
Alors, une fois encore, les résultats des tests de laboratoires ont montré que les véhicules étaient bien aux normes. Mais, lorsque des tests sur route ont été refaits, une fois encore, ils indiquaient des valeurs d’émissions des dizaines de fois supérieures à la norme et à ce qui était constaté en laboratoire.
VW contraint de reconnaître sa faute