Contrôle technique. Inquiétudes sur l'état du parc de VUL
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Contrôle technique. Inquiétudes sur l'état du parc de VUL

Alors que le nombre de contrôles techniques effectués en 2020 a légèrement progressé, le CNPA s'inquiète de l'état du parc de VUL. Celui-ci en effet se dégraderait si l'on en croit le taux élevé de contre-visites et l'évitement grandissant des contrôles anti-pollution.

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Malgré une légère progression en 2020, le nombre de contrôles technique a diminué de 800 000 depuis 2018

Cédric Lecocq, CEDRIC LECOCQ

Selon les données récoltées par l’Organisme technique central (OTC), le marché du contrôle technique des véhicules légers a légèrement progressé de 0,7 % en 2020, avec un peu moins de 25 millions d’opérations effectuées. Toutefois, le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) souligne que cette hausse ne suffit pas à retrouver un niveau conforme à l’évolution du parc, puisqu’une baisse de 2,76 % avait été enregistrée en 2019. Ainsi, ce sont près de 800 000 contrôles techniques de moins qui ont été effectués par rapport à 2018. Le CNPA s’inquiète de la progression du « phénomène d’évitement » du contrôle technique et de ses conséquences sur les émissions polluantes, ce qui est particulièrement vrai pour les véhicules utilitaires légers (VUL).
La législation impose certes aux VUL un contrôle technique tous les deux ans, mais elle exige aussi un examen anti-pollution entre ces échéances. Or le CNPA indique que le nombre de ces derniers a chuté de 21,4 % en 2020, avec 1 245 880 passages sur le banc, contre environ 2,5 millions de contrôles techniques enregistrés en 2019. Étant donné l’usage intensif des VUL par les professionnels au quotidien, le parc nécessite pourtant un entretien très régulier, comme en témoigne le taux de contre-visite élevé de ce type de véhicules.


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Inquiétudes sur l’état du parc de VUL

Les utilitaires légers de moins de 4 ans affichent en effet un taux de contre-visite de 10,48 %, dont 0,41 % en critique, quand les véhicules particuliers sont à 4,28 %. Les VUL de 4 à 7 ans atteignent 14,29 % de taux de contre-visite, contre 7,23 % pour les VP. Et ceux de 7 à 10 ans culminent à 18,75 %, quand les modèles de plus de 10 ans sont à 28,31 %.
S’exemptant plus souvent du contrôle pollution réglementaire, ne répondant pas aux obligations de formation au métier de chauffeur et n’étant pas soumis à l’utilisation d’un chronotachygraphe, contrairement aux poids lourds, le parc de VUL utilisés notamment pour les livraisons en ville et dont le nombre a explosé constitue « une source de précarité et de danger s’il n’est pas entretenu de façon régulière », selon le CNPA. La fédération propose ainsi d’aligner le calendrier du contrôle technique des VUL sur celui des poids lourds pour « améliorer la sécurité routière, réduire les émissions polluantes et allonger la durée de vie de ces véhicules ».

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