DriveQuant : « Connecter un million de véhicules d'ici à 2025 »
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DriveQuant : « Connecter un million de véhicules d'ici à 2025 »

DriveQuant mesure et améliore la mobilité des conducteurs du marché BtoB, uniquement grâce à la télématique centrée sur smartphone. Son président, Philippe Moulin, nous explique cette innovation "unique" en France et ses ambitions.

Publié le Mis à jour le

Philippe Moulin, président de DriveQuant

Hubert Caldagues

D’où vient Drivequant ?
Alors que nous travaillions à l’IFP Energies nouvelles (IFPEN), nous souhaitions continuer à améliorer le pilotage des véhicules et extraire des données externes pour développer des services et s’adresser ainsi à un écosystème plus large que celui des constructeurs automobiles avec lesquels nous traitions. Mais l’IFPEN n’avait pas forcément le savoir-faire, nous avons donc créé une filiale sur son capital qui s’appelle DriveQuant.

Et que proposez-vous ?
Nous transformons la donnée brute par le biais d’algorithmes. A partir de données GPS comme la position, la vitesse, l’altitude ou le cap, nous pouvons fournir des services et apporter de la valeur à l’utilisation du véhicule. Nous remontons ainsi des informations aux conducteurs sur la consommation d’énergie, de carburant, nous calculons la tenue de route des véhicules, l’usure des pneus ou des freins, essayons de voir si les conducteurs prennent des risques, etc.
 

Comment se démarquer de la concurrence ?
Nous sommes un apporteur de connectivité et un fournisseur de technologie télématique uniquement centré sur le smartphone et applications mobiles. C’est d’ailleurs notre différence sur le marché français. Sans avoir besoin de boitier, de dongle ou de la prise OBD, contrairement à d’autres acteurs. Nous n’avons pas besoin d’attendre que les véhicules soient connectés puisque le smartphone est l’outil connecté par excellence et que tout le monde possède.

Vous vous adressez à qui principalement ?
Toutes ces informations collectées et remontées concernant l’écoconduite, l’analyse énergétique ou la sécurité sont dans un premier temps utiles aux itinérants de la route. Nous nous positionnons donc sur le marché BtoB. Nous ciblons les gestionnaires de flottes, les assureurs, les loueurs ou encore les auto-écoles en ligne mais aussi les garages.

Quel est votre point fort ?
Sans boitier, nous avons la capacité de déployer nos services en marque blanche en BtoB plus largement et plus rapidement, à plus faibles coûts sans avoir besoin de mettre en place une logistique dans l’après-vente. Nous parvenons aussi à ajouter des modules de coaching personnalisé, à injecter des conseils liés à la conduite basés sur des actions réelles, une messagerie ou les administrateurs peuvent communiquer avec les conducteurs, et nous avons aussi créé des challenges d’écoconduite. En fait, il existe des formules selon les besoins des clients.

Cela se répercute sur votre positionnement tarifaire ?
Nos licences de produits par utilisateur et par mois sont personnalisées et personnalisables par rapport au nombre de véhicules connectés. L’avantage de nos grilles tarifaires, du fait que nos produits soient basés uniquement sur smartphone, sont très bas par rapport aux mêmes offres du secteur avec boitier. Le moyen de diffuser le service est différent et c'est donc au moins 50% moins cher pour nos clients.

Des acteurs de l’entretien courant et de la réparation autos ont fait appel à vous ?
La verticale après-vente est très intéressante car nous pouvons estimer l’usure de certains composants comme les freins et les pneus. Nous travaillons actuellement avec l'enseigne Groupauto car elle veut que ses garages nouent des contrats avec des entreprises pour leur donner en permanence des informations concernant la maintenance prédictive (et aussi gestion de stock et approvisionnement au bon moment par exemple).

Quelles sont vos ambitions ? 
En 2018, nous avons connecté une quinzaine de clients qui sont à leur tour en train de connecter leurs flottes. Et nos ambitions serait de travailler avec trente autres clients en 2019 et peut-être atteindre un portefeuille d’un million de véhicules connectés d’ici à 2025. Il suffit d’un client vous savez…

Pouvez-vous imaginer travailler en première monte ?
Oui bien sûr, mais pour l’instant ce n’est pas forcément intéressant par rapport au nombre de véhicules connectés en sortie d’usine. Sachant que les débuts de leur conception remontent à 3 à 5 ans. Nous capitalisons d’abord sur les secteurs "à développement plus rapide" mais nous discutons avec eux, évidemment. Nous avons une légitimité et nous sommes clairement en train de travailler avec certaines marques.