Du scandale Volkswagen au Dieselgate
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Du scandale Volkswagen au Dieselgate

Si la marque Volkswagen sort plutôt épargnée du scandale qui l'a secouée il y a un an, selon les analyses de valeur réalisées par L'argus, cet épisode a toutefois accéléré profondément la chute des ventes de diesel en France.

Publié le Mis à jour le

Georges Cousseau

Il y aura un avant et un après, pour Volkswagen mais aussi pour le diesel. Si l’addition promet d’être salée pour le groupe Allemand, qui a accepté de débourser 14,7 milliards de dollars (13,3 milliards d’euros) afin de dédommager ses clients aux Etats-Unis, l’impact de l’affaire sur ses performances commerciales se révèle finalement assez neutre au regard de son retentissement il y un an. Volkswagen a donc plus que bien limité la casse.

« L’affaire a davantage secoué le Landerneau des professionnels de l’automobile que les particuliers », convient Marc Vautherin, directeur données et valorisation à L’argus, qui a observé les indicateurs de performances des modèles Volkswagen d’occasion depuis un an. Conclusion : l’affaire n’a pas eu de réel effet sur les valeurs de vente des VO de moins de 5 ans, qui sont restées étales. En revanche, les délais de vente des voitures d’occasion de la marque allemande ont augmenté, passant de 61 jours en septembre 2015 à 68 jours en septembre 2016. Pour bien terminer l’année, le groupe offre depuis une semaine, et jusqu’au 31 décembre 2016, un bonus d’une valeur de 1000 euros sur l’achat d’un véhicule d’occasion diesel labellisé Das WeltAuto.

Sur un marché hexagonal en croissance de 6,1 % sur huit mois, la marque Allemande accuse un repli de 4,7 %, avec une part de marché de 7 %. La baisse est particulièrement sensible depuis trois mois et découle principalement du renouvellement du Tiguan. « Cela résulte avant tout d’une problématique d’actualité produits que des conséquences du scandale. Et comme les actualités produits de la marque seront nombreuses en 2017,  il y a fort à parier qu’elle va repartir de plus belle », commente Roberto Pestana, expert Valorisation à L’argus.

Finalement, de Volkswagen, le problème s’est très vite et principalement déporté sur le diesel, victime collatérale de l’affaire (voir pièce jointe ci-dessous). Le recul des ventes de diesel a été observé partout dans le monde (sauf en Chine), réduisant de fait l’écart entre l’essence et le diesel au niveau des ventes de voitures neuves. En 2013, 30% des immatriculations de voitures neuves étaient de motorisation essence (soit 532 109 unités). A fin août 2016, cette part s’élève à 43% (soit 579 160 unités, une progression de 73% sur la période août 2013-août 2016).