En France, Lizy propose en LLD près de 400 autos d’occasion issues de concessionnaires
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En France, Lizy propose en LLD près de 400 autos d’occasion issues de concessionnaires

Lancée en Belgique il y a tout juste quatre ans, avec le soutien de l’importateur D’Ieteren, la start-up Lizy a fait du marché français la priorité de son développement en 2023. Elle propose aux entreprises de louer sur une longue durée des véhicules d’occasion issus des concessionnaires.

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Vincent Castus et Sam Heymans, cofondateurs de Lizy, ont démarré leur activité en Belgique en février 2019.

Lizy

En octobre 2022, la start-up belge Lizy a conclu une levée de 40 millions d’euros auprès d’un consortium d’investisseurs composé des sociétés Alychlo (Marc Coucke), New Alpha Asset Management et D’Ieteren Automotive (importateur du groupe Volkswagen en Belgique). Fondée par Sam Heymans et Vincent Castus, celle-ci annonçait alors son ambition de se lancer en France. C'est chose faite. Basée à Station F (Paris), une petite équipe de trois collaborateurs, qui va s’enrichir dans les prochains mois, pilote ce démarrage hexagonal. La start-up revendique à ce jour plus de 1 500 clients en Belgique et une offre de 1 400 véhicules d’occasion disponibles sur sa plate-forme digitale, dont près de 400 à destination des entreprises françaises (357 précisément le 20 février).

Les petites entreprises dans le viseur

En Belgique comme en France, elle propose aux entreprises une offre de voitures d’occasion âgées de 1 an en moyenne et affichant autour de 15 000 kilomètres (maximum 2 ans et 40 000 km). Si elle alimente quelques grosses flottes belges, Lizy cible principalement les TPE-PME de 10 à 20 collaborateurs, qui « ont le plus besoin d’être accompagnées car elles ne s’appuient pas sur un gestionnaire de parc. Pour nous, la création de valeur est moindre auprès des grandes flottes », soulève Sam Heymans, CEO et cofondateur de Lizy. Et d’ajouter : « Nous retrouvons au sein des sociétés en France les mêmes problématiques qu’en Belgique et surtout les mêmes frustrations au sujet des délais de livraison trop longs ou de la compréhension des contrats de service. Il est donc intéressant pour nous de leur proposer une offre et une approche alternatives. »

Exploiter le potentiel du leasing en France

Malgré l’essor des offres d’abonnement sans engagement ou de la location de moyenne durée, Lizy ne déroge pas à son positionnement de départ : la location de longue durée avec des contrats de 4 ans en moyenne. « Nous avons naturellement regardé ce qui se fait sur le marché dit du Car-as-a-service. Ce modèle n’est pas intéressant pour nous car les contrats sont trop courts. La LLD permet de réduire le montant du loyer et de contenir la dépréciation du véhicule. De plus, nous constatons que les offres de leasing, déjà bien ancrées en Belgique, se développent fortement depuis plusieurs années en France. Le potentiel est considérable », considère Sam Heymans.

Après avoir démarré ses activités avec les marques du groupe Volkswagen, la société avance une offre de voitures d’occasion multimarque (essence, hybride, électrique…), composée principalement de « petits modèles émettant peu de CO2 ».

L'offre hexagonale d'abord alimentée par les concessionnaires français 

Celle-ci avance un loyer 15  20 % moins cher en moyenne par rapport à celui d’un modèle équivalent proposé en neuf par un loueur de longue durée. « Mais les tarifs annoncés par ces acteurs et le pilotage des VR sur chaque voiture sont tellement distincts et opaques qu’il est difficile de comparer les loyers. C’est la raison pour laquelle nous affichons en toute transparence sur notre site les mensualités des VO », indique le dirigeant belge. L’offre de voitures d’occasion est alimentée par des concessionnaires des deux pays, avec encore peu d’échanges transfrontaliers à ce jour. « Mais cela pourrait changer, indique le cofondateur de Lizy. Nous regardons également avec intérêt le marché allemand, qui propose de meilleurs prix sur certaines typologies de voitures, pour étoffer notre offre à destination de nos clients. »

Davantage de stock chez les concessionnaires

Afin de limiter les risques financiers, la start-up belge n’achète les voitures à ses partenaires distributeurs qu’une fois que le contrat de location a été signé avec le client. Elle se présente comme un canal d’écoulement additionnel pour les concessionnaires automobiles, pourtant davantage en recherche d'approvisionnements que d'acheteurs. « Nos partenaires concessionnaires sont très professionnels, structurés et ont une vision sur le long terme, répond Sam Heymans. Ils ne vendent pas les mêmes VO à Lizy qu’à leurs clients particuliers. Par exemple, un VO électrique, qui représente encore un investissement important pour les particuliers, se revend plus facilement dans le cadre de la LLD. Par ailleurs, nous ne sommes certes pas encore sortis de la crise, mais nous constatons toutes les semaines, tous les mois, que la situation s’améliore et qu’il y a plus de stock chez nos partenaires. »

En quête d'une « croissance rentable »

La start-up annonce avoir noué des partenariats (enseignes spécialisées, concessionnaires…) pour assurer les opérations d’entretien, de maintenance et de pneumatiques pour ses clients. Lizy, qui entend se positionner comme « le leader européen sur le marché du leasing VO digitalisé en B to B », devrait concentrer ses efforts sur le marché hexagonal en 2023. « Nous ne voulons pas brûler les étapes. Nous pourrions certainement être déjà rentables, et nous allons le devenir rapidement, mais l’enjeu à ce stade est véritablement de trouver le bon équilibre entre la croissance et la profitabilité », conclut Sam Heymans.