En octobre, Renault tire le marché français vers le bas

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Toujours pas d'éclaircie. Avec 162 411 immatriculations, le mois d’octobre de 2012, accuse un recul de 7,8% par rapport au même mois de l’année dernière (voir tableau en fin d'article)

Ces données brutes masquent une dégradation des ventes bien plus fortes si l'on prend en compte le nombre de jours ouvrables : - 15,8%. La détérioration que l’on constate mois après mois depuis janvier, se poursuit donc.

Octobre étant traditionnellement le troisième plus fort mois de l’année après mars et juin, cette chute est d’autant plus préoccupante.

Renault, qui ne tire pas encore profit du lancement de sa nouvelle Clio, paie le plus fort tribut à ce recul général. Il dégringole de 27,2% et perd 4,7 points de pénétration à 18,09%. Même Dacia, qui avait redressé la barre ces derniers mois, connaît un passage à vide (-22,6%). A Billancourt, on explique ces difficultés par un haut niveau de comparaison (octobre 2011 étant historiquement élevé pour marque au losange), par le refus de sacrifier les prix et par la transition entre les deux générations de Clio.

Le constructeur se veut toutefois optimiste, assurant que  14 000 commandes de Clio IV auraient été engrangées à fin octobre qui devraient se traduire dans les immatriculations au cours des prochains mois.

Son compatriote PSA s’en tire beaucoup mieux car ses deux marques reculent moins que le marché. Peugeot dépasse à nouveau ses 16% de part de marché et Citroën est largement au dessus des 14% qui lui servent désormais de référence. Les deux marques réussissent ce bon score tout en améliorant leur prix de vente de moyen.

Du côté des challengers, on retrouve Volkswagen qui parvient a enregistré une petite progression (+3,8%) ce qui lui permet de gagner presque un point de pénétration à 7,85%. Sur l’ensemble des douze mois, il devrait pouvoir conserver les 8% de pénétration qu’il affiche sur 10 mois suite à un excellent premier semestre.

L’événement d'octobre est le redressement de Toyota qui s’envole de 20,4% et retrouve les 4% de part de marché, ce qui lui permet de repasser devant son compatriote Nissan.

Hyunday et Kia avancent toujours de front (+20,8% ensemble) et avec 3,02% de pénétration, ils talonnent désormais l’ensemble du groupe Fiat (3,32%).

Chez les spécialistes, saluons le réveil de Mercedes, qui tire maintenant profit du lancement de sa nouvelle Classe A, et s’envole de 38,9%. La marque à l’étoile, qui ambitionne d’être la première du premium, reste toutefois derrière ses deux traditionnels rivaux, Audi et BMW.