Eric Wepierre : «L'Ampera-e, une vraie rupture dans l'électromobilité»
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Eric Wepierre : «L'Ampera-e, une vraie rupture dans l'électromobilité»

Alors que le réseau Opel s'apprête à accueillir le Mokka X, la vraie star du stand s'appelle Ampera-e. Eric Wepierre, président d'Opel France, fait le point sur les nouveautés de la marque et les résultats commerciaux.

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Eric Wepierre, président d'Opel France

George Cousseau

L'argus. Quels sont les choix qui ont été opérés pour la création du stand Opel sur le Mondial de l’Automobile 2016 ?
Eric Wepierre. Il y a une rupture sur notre stand cette année par rapport aux configurations adoptées par le passé qui se caractérise, d’une part, par sa fraîcheur, véhiculée par la couleur et l’énergie, et, d’autre part, par une scénographie tournée sur l’Ampera-e. Tout le stand a été construit autour de ce modèle. La seule variation entre les journées presse et le reste de la quinzaine concerne l’arrivée du GT Concept, que les médias ont pu voir à Genève, mais que le public français découvrira pour la première fois à Paris. 

Quelles sont les principales caractéristiques de l’Ampera-e ?
Nous avons voulu appuyer sur ce modèle qui représente pour nous une vraie rupture dans l’électromobilité avec une autonomie de 500 km, largement supérieure à ce que peuvent proposer nos concurrents. D’une part, nous avons réglé cette problématique liée à l’autonomie des voitures et, d’autre part, nous proposons un vrai véhicule, testé en condition réelle de circulation, fonctionnel, puisqu’il est doté de 5 places et comporte un coffre spacieux, et qui apporte une notion de plaisir puisqu’il développe 204 ch. L’Ampera-e n’a absolument rien à avoir avec l’Ampera, puisqu’il s’agit cette fois-ci d’un véhicule 100 % électrique, même si nous avons pu bénéficier dans ce projet de l’expertise et de l’expérience acquises avec la première Ampera et de sa cousine Volt. Le véhicule sera lancé au printemps 2017 mais nous communiquerons dans un deuxième temps sur la tarification et le dispositif commercial.

L’attente concerne surtout le Mokka X, qui sera lancé en octobre. Qu’en attendez-vous ?
Le Mokka a été important pour Opel en Europe, avec un total de 600 000 ventes, mais également pour nous en France. Mokka X, qui a été bonifié et qui est aujourd’hui totalement connecté, va nous aider à franchir une étape supplémentaire. Nous ne voulons pas seulement maintenir nos volumes et nos parts de segment, nous voulons aller plus loin. Enfin, que ce soit avec l’Astra, l’Ampera-e ou le Mokka X, nous cherchons vraiment à démocratiser les technologies et les innovations que l’on peut voir chez les premiums.

Un an après leur introduction, comment jugez-vous les performances de la Karl et de l’Astra ?
Notre stratégie complémentaire sur le marché des citadines, avec la Karl, l’Adam et la Corsa, fonctionne puisque nous représentons aujourd’hui entre 6 et 7 % de ce segment A. La Karl a pris sa place même si nous n’avons pas poussé ce modèle, car nous avions d’autres priorités en termes de communication. Nous présentons à Paris la Karl Rocks afin d’insuffler de la personnalité et répondre à une demande du marché pour ce type de véhicule plus looké et baroudeur. Cette version, proposée avec un seul groupe motopropulseur, une finition unique avec simplement une boite manuelle, ne s’inscrit pas dans une logique de volume puisqu’elle devrait peser entre 5 et 10 % du mix de vente. Concernant l’Astra, nous sommes en ligne, voire même au-dessus de notre plan avec une part de 3,5 % du segment C, un marché très chahuté duquel nous avions disparu. Je pense que nous avons encore du potentiel.

Sur neuf mois, les performances commerciales d’Opel sont-elles à la hauteur de vos attentes ?
Au global, nous affichons une pénétration de 3,5 % à fin septembre, alors que notre ambition était de se rapprocher des 4 %. Nous sommes en deçà car le changement de mix des canaux nous a pénalisés et aussi parce que nous avons assisté à une baisse des ventes plus rapide que nous l’avions imaginé sur le Mokka.

Justement, comment avez-vous jonglé sur les différents canaux ?
Il y a un an, ma priorité était de revitaliser le canal des particuliers. Cet objectif est atteint puisque nous progressons de 6 % sur ce marché qui n’est pas très dynamique, et ce malgré l’essoufflement du Mokka depuis la fin du 1er trimestre. Nous faisons partie des quatre marques généralistes qui ont progressé en termes de part de marché. Cela est d’autant plus satisfaisant que les tendances n’étaient pas forcément en notre faveur puisque le marché français a été principalement porté par le segment des SUV, sur lequel nous n’avions pas d’offres (hormis le Mokka), ainsi que par les flottes, où nous sommes un peu moins performants car ce canal est dominé par les français. Sur les ventes à société, nous avons vendu 500 unités de plus que sur la même période de l’an passé, en revanche nous avons perdu des parts de marché. Oui, nous sommes forts sur les loueurs de courte durée, et cela ne date pas d'aujourd'hui. Certes, il ne s’agit pas du canal le plus rentable mais il est rentable, et de plus il permet de sourcer le réseau en véhicules d’occasion. Enfin, sur les véhicules de démonstration, nous ne sommes pas encore au niveau souhaité. Notre maximum c’est 5 %.