Ford supprime plus d’un millier d’emplois en Espagne
Dans le cadre d'un plan social lié à la réorganisation de sa production en Europe, le constructeur automobile américain Ford va procéder à la suppression de près de 1 100 emplois dans son usine de Valence, dans l’est de l’Espagne.
Ford a décidé de supprimer environ 1 100 emplois à son usine de Valence, en Espagne.
Ford
Aux dernières nouvelles, le 14 février 2023, Ford tablait sur la suppression de 3 800 emplois au cours des trois prochaines années en Europe, principalement en Allemagne et au Royaume-Uni. Et ce, alors que le constructeur américain est en pleine restructuration dans cette région pour redimensionner son empreinte d'ingénierie dans le domaine du véhicule électrique. Un mois après, il continue donc de suivre son plan social lié à la réorganisation de sa production européenne et lâche une autre bombe : la suppression d'environ 1 100 emplois dans son usine de Valence, dans l’est de l’Espagne, selon les déclarations d'une porte-parole transmise à l'AFP. L'Ovale justifie sa décision par l’arrêt de la production des modèles S-Max et Galaxy dans ce site industriel en avril 2023. Il est également dit que Ford « travaillera de manière constructive avec les syndicats pour réduire l'impact de ce plan social sur les employés, leurs familles et la communauté locale ».
Ford, engagé dans la course à l'électrique à 50 milliards de dollars
La nouvelle est parvenue immédiatement au bureau de la ministre de l’Industrie, Reyes Maroto, qui a déclaré faire de cette situation « sa plus grande préoccupation ». Et de préciser : « Les aides publiques que le Gouvernement est en train d'allouer pour mener toute la transition vers la mobilité électrique sont conditionnées au maintien de l'emploi. »
Ce plan social vient s’ajouter à ceux mis en place par le groupe américain dans ses usines allemandes et britanniques, où respectivement 2 300 et 1 300 postes vont être éradiqués. Cela représente environ 10 % des effectifs européens totaux actuels de Ford. Si le constructeur taille ainsi dans sa masse salariale, c’est dit-il dans le but de mettre en place une « structure de coûts plus compétitive » en Europe, où il rencontre des difficultés. Sa gamme conçue pour le Vieux Continent sera ainsi réduite et plutôt orientée vers des modèles à batterie et des ventes très rentables d'utilitaires. Rappelons que cette transformation vers l'électrique, incluant la modernisation de son appareil industriel, va nécessiter un investissement de 50 milliards de dollars d'ici à 2026.
