Fusion FCA-PSA : les présidents des groupements confiants et positifs
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Fusion FCA-PSA : les présidents des groupements confiants et positifs

Après l'annonce du rapprochement entre les deux groupes, "L'argus" a recueilli le ressenti et l'analyse des présidents des groupements des distributeurs Fiat, Citroën, Peugeot et Opel.

Publié le Mis à jour le

Le groupe des concessionnaires Fiat en France perçoit de manière positive la fusion entre les groupes FCA et PSA

Georges Cousseau

Christophe Rouyer, président du groupement des concessionnaires FCA
Christophe Rouyer, président du groupement des concessionnaires FCA et directeur général Fiat, Kia et Subaru au sein du groupe Jean Rouyer Automobiles
« Il s’agit d’une vraie opportunité pour le groupe et le réseau. Mon ressenti, qui est d’ailleurs partagé par l’ensemble des distributeurs qui composent le bureau, est globalement positif, car ce rapprochement permettra notamment à la marque Fiat de lancer des modèles équipés de nouveaux moteurs. De plus, il est plutôt agréable de constater qu’un groupe européen choisisse de s’associer avec un acteur américain. Nous savions que Sergio Marchionne, par le passé, avait reçu un bon pour pouvoir afin d’aller chercher un nouveau constructeur dans le but de pérenniser le groupe. Le partage me semble davantage équilibré avec PSA qu’avec le groupe Renault, dont le nom avait été avancé en juin dernier. En tant que distributeur, nous resterons indépendants sur la vente, nous pouvons en revanche imaginer des changements à l’avenir au niveau des activités après-vente et pièces de rechange ».

Christophe Deluc, président du groupement des concessionnaires Citroën et DS (GCC) et dirigeant du groupe éponyme (Citroën, DS, Volkswagen, Audi en Dordogne et en Gironde).
« Je considère que c’est plutôt positif de voir notre groupe passer à l’offensive et rassurant de constater qu’il cherche à mutualiser les investissements, que ce soit dans la recherche, les plateformes ou l’industrialisation, compte-tenu des nouvelles obligations qui arrivent. Il s’agit de plus d’un groupe avec lequel nous coopérons déjà dans le cadre des véhicules utilitaires. J’espère seulement que PSA conservera la pleine maîtrise de ses process industriels et opérationnels. A l’échelle européenne, ce rapprochement semble plus favorable au groupe FCA, tandis que les intérêts pour PSA se situent davantage à l’international »

François Mary, président du groupement des concessionnaires Peugeot (GCAP)
François Mary, président du groupement des concessionnaires Peugeot (GCAP) et dirigeant du groupe éponyme
« Ils s’agit d’une opération que nous percevons d’un très bon œil au sein du réseau. Les Peugeot et les Agnelli sont deux grandes familles d’industriel. Carlos Tavares va inculquer sa culture de la performance au sein du groupe FCA. Cette union permettra d’amortir les investissements nécessaires dans l’automobile ainsi que dans la mobilité de demain, et d’optimiser les synergies industrielles, au niveau des achats... Les deux groupes sont complémentaires et offrent un bon positionnement des marques dans les différentes régions du monde, avec PSA qui est très fort en Europe et FCA aux Etats-Unis. Reste à savoir comment ils vont se partager le marché, les réseaux ? Naturellement, il est difficile à ce stade de prédire l’impact de cette opération sur les réseaux de distribution. Mais comme nous avons pu l’observer avec l’intégration d’Opel, cela va prendre beaucoup de temps »

Marc Bruschet, président du groupement Opel (GNCO)
Marc Bruschet, président du groupement Opel (GNCO) et distributeur des marques Citroën, Opel et Fiat dans le sud-est
« Je trouve qu’il s’agit d’une opération extrêmement intelligente, à la fois sur le plan de la couverture géographique des zones de chalandise qu’au niveau des mécanos industriels. PSA va ainsi s’ouvrir le marché de l’Amérique du Nord, ce qui est loin d’être négligeable, en s’appuyant sur les réseaux existants de FCA et sur des produits adaptés à ce marché. Ce rapprochement va permettre une rationalisation industrielle intelligente pour les deux parties, d’amortir les frais et les coûts de production, de réaliser des économies sur les achats et d’afficher des prix plus compétitifs sur les véhicules. Cela apporte une réponse à l’absence de plan produits chez Fiat. Le groupe FCA pourra notamment profiter des plateformes et des technologies de PSA en matière d’électrification, sujet sur lequel il a pris du retard. La lecture d’un distributeur sur une telle opération reste accessoire mais je n’y vois, à mon échelle, que des avantages ».
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