Fusion FCA-PSA : un deal plus favorable aux actionnaires de FCA
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Fusion FCA-PSA : un deal plus favorable aux actionnaires de FCA

Le projet de fusion entre FCA et PSA est plus favorable aux actionnaires du groupe italo-américain, mais cela ne doit pas devenir un problème, selon Christoph Liu, spécialiste de la Bourse chez Seeking Alpha.

Par Alexandre Guillet
Publié le Mis à jour le

Le projet de fusion entre FCA et PSA est plus favorable aux actionnaires de FCA, notamment Exor

Le projet de fusion « entre égaux » entre FCA et PSA est bien avancé et Christoph Liu, spécialiste de la Bourse chez Seeking Alpha, explique que le schéma retenu est favorable aux actionnaires de FCA, qui doivent pouvoir réaliser des gains supérieurs à ceux de PSA. « Mais cela ne signifie pas que l’opération est défavorable pour les actionnaires de PSA et il serait irrationnel de remettre le projet en cause dans un souci de stricte égalité des gains », précise-t-il immédiatement dans une note.

La direction opérationnelle de l’ensemble n’est pas une compensation

Pour expliquer pourquoi le deal est plus favorable aux actionnaires de FCA, Christoph Liu rappelle un élément arithmétique de base : PSA était mieux valorisé avant le projet de fusion et comme le montage prévoit une égalité de répartition dans le nouvel ensemble, il est logique que cela joue pour les actionnaires de FCA. « Cependant, ce sont surtout les accords préparatoires à la fusion qui font pencher la balance vers les actionnaires de PSA, à savoir la vente des parts de Faurecia, actuellement valorisées aux alentours de trois milliards d’euros, tandis que FCA versera un dividende exceptionnel de 5,5 milliards d’euros en cash et via la cession de sa division de robotique Comau, estimée à 250 millions d’euros », détaille-t-il avant de poursuivre : « Le fait que la direction opérationnelle du futur ensemble soit confiée à Carlos Tavares ne peut pas être considéré comme une compensation pour les actionnaires de PSA. C’est presque le contraire, ce choix est positif pour les actionnaires de FCA qui savent que le groupe sera piloté par un dirigeant rompu à l’optimisation financière ».

Gérer rationnellement le facteur risque

Cependant, les actionnaires de PSA n’ont aucune raison de voir d’un mauvais œil ce projet de fusion, qui ouvre des perspectives stratégiques intéressantes pour leur groupe : ouverture potentielle à de nouveaux marchés, accès éventuellement facilité au haut de gamme, effet d’échelle pour pouvoir assurer les investissements colossaux actuellement nécessaires dans l’industrie automobile. « En fait, PSA ne doit pas chercher à renégocier l’accord pour viser une égalité parfaite, car le risque est trop élevé. En effet, cela pourrait mettre en danger le projet de fusion ou écorner les fondations de la confiance. Le risque est trop important par rapport au gain éventuel et les actionnaires doivent rester froidement rationnels », conclut Christoph Liu.
 

 
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