GCA, une success-story choletaise
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GCA, une success-story choletaise

Le groupe GCA, premier distributeur français de Toyota, vient de franchir le cap symbolique du milliard d'euros moins de 30 ans après sa création. Rencontre avec David Gaist, son président-fondateur.

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En 2021, le groupe GCA a franchi le seuil symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires

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En moins de 30 ans, que de chemin parcouru par GCA ! Le groupe de distribution automobile fondé par David Gaist en 1993, avec le rachat de sa première concession Toyota pour 1 franc symbolique, vient en effet de franchir la barre symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2021, et même 1,1 milliard pour être exact. Se disant « très content » et qualifiant sobrement 2021 de « belle année », David Gaist nous indique qu’en incluant les remises de fin d’année, son entreprise devrait « dépasser la barre des 30 millions d’euros de rentabilité », soit entre 2,5 et 3 %. Car s’il estime qu’avoir passé le cap du milliard de CA est plutôt « symbolique », le patron affirme que son but est avant tout de « garder la rentabilité qui va avec ».
Ces bons chiffres ont été atteints malgré un marché automobile en demi-teinte, notamment marqué par les pénuries de semi-conducteurs. « Nous avons la chance d’avoir des marques qui ont plutôt bien géré les retards de production », affirme-t-il, citant Toyota, Hyundai et Kia en exemple, alors que « c’était plus compliqué pour BMW et les constructeurs européens en général ».

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Plus de 52 000 véhicules vendus en 2021

David Gaist, fondateur et dirigeant du groupe GCA.
Premier revendeur Toyota et Lexus de France, le groupe qui compte 1 250 collaborateurs, 88 concessions et distribue 13 marques, a ainsi écoulé plus de 52 000 véhicules l’an dernier, soit 26 219 modèles neufs et 26 136 d’occasion. « Nous avons la chance d’avoir un panel de marques exceptionnelles », ajoute le patron. Alors que « Toyota va très bien », il affirme que plusieurs concessions de la marque japonaise « dépassent les 3 % de rentabilité », citant par exemple le site d’Angers à 3,9 % ou celui de Granville à 5,3 %. C’est d’autant plus important que Toyota représente 72 % de ses volumes de ventes, loin devant BMW, Hyundai et Kia.
Plus largement, il indique que toutes les marques qu’il distribue ont réalisé une belle performance, « mis à part Mitsubishi ». C’est le cas notamment pour Hyundai, Kia ou Fiat. Chez BMW également, avec par exemple une rentabilité de 2,9 % pour la plaque normande ou de 2,7 % à Meaux. Et ce, malgré « des pertes sur les sites de l’Est » qu’il a repris récemment, « à cause d’accords de buy back passés précédemment avec des loueurs » qui font rentrer les voitures à un prix trop élevé en concession. En parallèle, le réseau moto naissant de GCA reste de taille modeste, mais il se montre prometteur, puisque la concession BMW Motorrad d’Angers a réalisé 4 millions d’euros de chiffre d’affaires pour sa première année d’activité, avec une bonne rentabilité de 4,89 %.

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« Un peu de chance » à ses débuts

En 1993, David Gaist a acheté sa première concession Toyota à Cholet pour 1 franc symbolique.
Lorsqu’il regarde dans le rétroviseur, David Gaist se rappelle que sa première affaire – la concession Toyota de Cholet – vendait 38 voitures par an quand il l’a reprise le 1er avril 1993, à l’âge de 27 ans.« J’arrivais à un tournant, dit-il, ou je décidais de faire carrière chez un constructeur, ou je prenais une affaire. Je pense qu’il est plus difficile de franchir le pas et de tout remettre en question à 40 ans quand vous avez des enfants et que vous avez une vie plus rangée ». En vendant environ 75 voitures la 1ère année, « le chiffre d’affaires est passé de 10 millions à 17 millions de francs en 1994 », se remémore-t-il. Si cela n’avait pas marché, David Gaist projetait d’ailleurs de partir s’installer au Canada avec son épouse.
« Comme dans tout business, il faut un peu de chance pour réussir », ajoute le patron. Or il a eu la bonne intuition de commencer avec Toyota, « qui est monté en puissance » par la suite. S’il avoue avoir un peu « provoqué cette chance » en se plongeant dans les bilans du constructeur japonais, « qui avait déjà les meilleurs ratios de capitaux propres sur endettement au début des années 1990 », il rappelle toutefois qu’à l’époque il aurait pu « hésiter entre Toyota et Nissan », ce dernier étant moins en forme aujourd’hui.

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Une feuille de route ambitieuse

Après l'ouverture du centre GVO de Rennes en 2019, GCA a inauguré un deuxième centre GVO au Mans en 2021.
À l’occasion d’un séminaire – le premier en 2 ans – organisé début janvier à Lisbonne (Portugal), dans le strict respect des consignes sanitaires, David Gaist a présenté aux 150 collaborateurs ayant fait le déplacement, sa feuille de route pour les 5 années à venir. Outre le réaménagement de différents sites, dont celui d’Éragny, qui doit devenir une concession pilote pour Toyota sur le Vieux Continent, le président du groupe a ainsi dévoilé GVO Pro, une « plate-forme nationale digitale » rassemblant l’ensemble des VO à marchands. Le patron souhaite également atteindre progressivement un taux de féminisation de 50 % parmi ses collaborateurs, ou encore installer des panneaux solaires sur les toits de ses concessions – là où c’est possible – afin de couvrir, à terme, leur propre consommation électrique.
Mais David Gaist souhaite aussi et surtout se développer avec BMW, Hyundai et Kia, sans toutefois augmenter son panel de marques. Ayant actuellement « quelques dossiers sous le coude » qui restent à finaliser, il se dit à l’affût d’éventuelles opportunités, que ce soit en France et en Belgique. Car à 56 ans, il compte bien prolonger la success-story du groupe GCA, qui soufflera ses 30 bougies l’an prochain.

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Le groupe GCA en grandes étapes

1993 : achat de Toyota Cholet pour 1 franc symbolique
2000 : achat d’une 2e concession Toyota Le Mans
2007 : 10 concessions Toyota + 2 carrosseries
2008 : ouverture à d’autres marques avec le rachat de Mitsubishi et Kia Nantes (+ 1 enseigne de prêt-à-porter Pik Pok à Cholet)
2009 : 13 concessions, 3 420 VN et 3 500 VO vendus, 109 millions de CA et 200 collaborateurs
2010 : élargissement à Fiat et Alfa Romeo à Cherbourg et Saint-Lô
2011 : GCA devient le 1er opérateur Toyota en France avec le rachat des concessions de Granville, Rennes et Saint-Malo. Élargissement à Hyundai et Kia avec la reprise du pôle multimarques de Rennes (incluant également Mitsubishi et Lexus)
2013 : 29 concessions, 5 994 VN et 5 830 VO vendus, 179 millions de CA et 274 collaborateurs
2015 : élargissement à BMW et Mini à Saint-Lô, Cherbourg et Granville
2016 : GCA devient le 2e distributeur Hyundai de France
2017 : GCA représente 10 % des ventes de Toyota et Lexus en France. 14 542 VN et 10 892 VO vendus, 472 millions de CA et 720 collaborateurs
2018 : 1ère incursion en Ile-de-France avec le rachat de BMW-Mini à Meaux
2019 : ouverture d’un centre GVO dédié au VO
2020 : GCA rachète 11 concessions (BMW, Mini, Kia et Toyota). 1ères implantations dans le Nord-Est de la France et la Belgique
2021 : ouverture d’un 2e centre GVO au Mans, dédié au VO. Premier rachat d’une concession moto BMW Motorrad
2022 : développement du réseau moto (BMW et Triumph) et première implantation en Corse avec Toyota

Aujourd'hui, le groupe GCA distribue 13 marques via 88 concessions implantées en France et en Belgique
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