Guillaume de Sazilly : « Mini ressort renforcée de cette crise »
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Guillaume de Sazilly : « Mini ressort renforcée de cette crise »

En France, Mini a mieux résisté que la moyenne en 2020 et se porte très bien depuis le début de l'année. Guillaume de Sazilly, directeur du département Mini France au sein du groupe BMW, détaille à L'argus les raisons de ce succès.

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La multiplication des éditions spécifiques limitées dans le temps, comme la Clubman JCW GP Inspired, participe au pouvoir d'attraction de la marque.

En 2020, Mini a immatriculé 21 881 voitures sur le marché français, soit – 19,4 % par rapport à 2019 quand le marché dégringolait de 25,5 %. Résultat, le constructeur britannique, propriété du groupe BMW, a grapillé des parts de marché pour se hisser à 1,33 %. Pour Guillaume de Sazilly, directeur du département Mini France, cette bonne résistance s’explique parce que « Mini est une marque résiliente, qui correspond aux tendances du marché ». Dans ce contexte, les ventes de la Mini Electric et du Countryman en version hybride rechargeable« ont connu un énorme essor », qui a permis à la marque de « mieux résister », mais aussi de « gagner des parts de marché sur le segment premium ».

Guillaume de Sazilly, directeur du département Mini France.
Ainsi, le patron de la filiale française estime que « Mini ressort renforcée de cette crise ». Outre les versions électrifiées, Guillaume de Sazilly souligne également « le succès des éditions », qui sont créées sur chaque modèle de la gamme : Canonbury, Northwood, Greenwich, Camden… Cette recette s’avère « très intéressante » pour les clients, selon lui, puisque « cela permet d’avoir un véhicule très bien équipé avec un avantage » qui peut atteindre environ 1 900 euros pour une Mini Hatch, par exemple. La multiplication de ces éditions, limitées dans le temps mais pas en quantité, se révèle ainsi être « un vrai moteur de volumes ». Cela représente 60 % des ventes de Mini 3 portes, 5 portes et cabrio, et jusqu’à 80 % sur le Countryman. À cela s’ajoutent des versions « capsules » ou sportives plus exclusives, comme la récente mosaert, conçue en partenariat avec le label fondé par le chanteur Stromae, ou encore la Clubman JCW GP Inspired.

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Populaire auprès des particuliers, en progression sur la clientèle B2B

Alors que Mini affiche « le plus fort taux de leasing en France », soit 69 %, grâce à « des loyers extrêmement compétitifs » via la captive BMW Finance, citant l’exemple de la version Cooper à 295 € par mois sans apport, Guillaume de Sazilly se dit également « très fier » d’avoir vendu 62,6 % de voitures à des particuliers l’an dernier. Pour lui, cela signifie que la gamme se révèle « très attractive pour les clients », mais cela montre aussi qu’il existe « un potentiel de développement sur la cible B2B ». Il indique à ce propos que la marque « progresse très fortement » sur ce canal au 1er trimestre 2021. Pour les entreprises, proposer des Mini à leurs salariés constitue « un élément de différenciation » qui est souvent apprécié. Le patron de Mini France estime également que l’électrification de l’offre « permet d’accélérer sur l’offre B2B ».

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Une place à part en France

La marque vise un taux d'électrification de 25 % en 2021, en incluant les versions électriques et hybrides rechargeables.

En 2020, les modèles hybrides représentaient 8,9 % des immatriculations de Mini, soit 1 955 unités, et les versions électriques 11,3 %, soit 2 481 unités. Pour sa première année de commercialisation, la Mini Electric s’est même hissée en 10e position des voitures électriques les plus vendues du marché français l’an dernier. Aujourd’hui, « plus d’une Mini sur quatre commandée est une Mini électrifiée », dont 40 % des Countryman et 35 % des Mini 3 portes, et Guillaume de Sazilly compte « encore accélérer dans les mois à venir ». Il vise ainsi un taux d’électrification de 25 % en 2021.

Alors que « Mini est un contributeur assez fort en matière d’objectif CO2 pour le groupe BMW », ce dernier est descendu à une moyenne de 100 g/km en 2020 alors qu’il devait viser les 104 g/km. Le directeur du département Mini France précise fièrement que le groupe était « l’une des deux marques les plus en avance en 2020 au niveau mondial » et que « Mini y a contribué particulièrement en France ». Rappelons que Mini possède une place à part dans l’Hexagone, puisque la marque britannique représente quasiment la moitié des volumes de BMW, ce qui n’est pas le cas dans les autres pays. Ainsi, la France devrait être le 2e marché pour la Mini Electric en 2021, derrière l’Allemagne.

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Conserver une part de marché de 12,5 % sur le segment premium

Le réseau français compte 123 Mini Stores et 188 points services.

Outre l’électrification qui se poursuit, Mini a établi « un nouveau record en termes d’immatriculations et de parts de marché » au cours du 1er trimestre 2021, tout en enregistrant « des niveaux records » en matière de prises de commandes. Guillaume de Sazilly ambitionne de surfer sur la même vague tout au long de l’année pour pouvoir conserver une part de marché de 12,5 % sur le segment premium, comme au cours des trois premiers mois de l’année, contre 11,9 % en 2020. « Notre volonté, dit-il, c’est de rester à ce niveau-là sur un marché que l’on estime légèrement supérieur à 1,8 million de voitures, pour un segment premium au-dessus des 210 000 unités ».

Il compte pour cela sur le lancement récent des Mini 3 et 5 portes restylées, ou encore sur les éditions Camden et mosaert, mais aussi sur les festivités qui devraient être organisées en septembre – si la situation sanitaire le permet – pour célébrer les 20 ans du « renouveau de Mini », puisque la Mini à la sauce BMW a été lancée à la rentrée 2001. Et pour l’instant, la pénurie mondiale de semi-conducteurs ne semble pas nuire à la production au sein des usines du groupe BMW. « Pour le moment, indique-il, on est assez préservés. On s’était engagés auprès de nos fournisseurs sur nos volumes 2021 dès l’année dernière. On a passé des contrats et on s’attend à ce qu’ils soient respectés. »