Igor Dumas (Opel) : « La part de marché rebondit enfin »
Un an après le lancement du plan « transform together », élaboré en concertation avec le réseau, le redressement d'Opel semble être en bonne voie. S'il reste du chemin à parcourir, Igor Dumas, directeur général de la marque en France, estime que les « indicateurs sont dans le vert ».
Igor Dumas, directeur général d'Opel France
L'argus-Matthieu Méheust
À l’été 2021, Igor Dumas, directeur général d’Opel France, dévoilait les contours du plan « transform together », élaboré en concertation avec le réseau de distribution. Fort de 35 macro-actions, ce plan devait répondre à plusieurs impératifs pour accompagner le nouveau positionnement d’Opel en tant que « marque généraliste haut de gamme allemande » au sein de Stellantis. Outre cette transformation de marque, ce plan vise notamment à améliorer la satisfaction client et les relations avec les distributeurs, qui s’étaient dégradées.
Un an plus tard, Igor Dumas se montre soulagé. « Nos indicateurs sont dans le vert, dit-il. C’est encourageant mais nous restons très humbles, rigoureux et concentrés sur l’exécution de notre plan. » Au cours du premier semestre 2022, Opel a immatriculé 19 895 voitures particulières, ce qui équivaut à une baisse de 11,7 % comparé aux 22 527 unités enregistrées entre janvier et juin 2021. Mais, dans un contexte tendu, la part de marché du constructeur a progressé de 0,2 point pour atteindre 2,6 %. Idem dans la catégorie des VUL, puisque les 4 020 unités écoulées (– 11,9 %) lui ont permis d’atteindre 2,2 % du marché, soit un petit gain de 0,3 point.
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Un CA unitaire en hausse de 6 %

En parallèle, « les prises de commandes du réseau progressent à deux chiffres », dit-il. Le portefeuille de commandes à livrer a été multiplié par deux comparé à l’été 2021 et revient à « environ quatre ou cinq mois » de portefeuille. De son côté, « le stock s’est considérablement assaini », avec une réserve de plus de 180 jours inférieure à 2 %, ce qui diminue les frais financiers. Le patron d’Opel France note par ailleurs que les modèles électriques et hybrides rechargeables représentent 27 % du mix. C'est trois fois plus que l’an dernier. Or ce paramètre est « devenu un KPI majeur » pour Opel, alors que le constructeur doit basculer vers une gamme 100 % électrifiée en 2024 et 100 % électrique en Europe à l’horizon 2028.
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La rentabilité moyenne du réseau encore dans le rouge

Pour cela, le directeur général d’Opel France indique plusieurs pistes de travail, même si à son sens « les frais de structure ne baissent pas assez vite ». La marge brute par véhicule neuf vendu a déjà progressé de 50 € pour approcher les 500 €, soit « une moyenne haute par rapport aux autres marques généralistes du groupe Stellantis ». De même, la marge unitaire a progressé de 200 € sur les VO pour atteindre pratiquement 500 €. Mais celle-ci « reste en dessous de celle affichée par Peugeot et Citroën. On a donc une vraie marge de progression », précise le patron. La marque table enfin sur un mix de LOA boosté à 50 %, contre 15 % trois ans plus tôt. « Cela génère du VO pour le futur », justifie le patron, tout en étant « un outil de conquête majeur ». Rappelons qu’Opel vise 10 points de conquête pour atteindre les 60 %.
Top 5 des ventes Opel au 1er semestre 2022
- Opel Corsa : 8 513 unités (– 17,5 %)
- Opel Mokka : 4 243 unités (+ 132,9 %)
- Opel Crossland : 3 914 unités (– 19,8 %)
- Opel Grandland X : 2 096 unités (– 27,7 %)
- Opel Astra : 610 unités (– 49,1 %)