Imbroglio sur le prix du contrôle technique entre 2018 et 2019
L'étude publiée par Simplauto, évoquant une « flambée historique » (12,3%) des prix des contrôles techniques en France, a été vertement contestée par le CNPA. Qui dit vrai ?
Cédric Lecocq, CEDRIC LECOCQ
Le comparateur de prix du contrôle technique Simplauto a publié les résultats de son étude dans laquelle il a comparé les différents tarifs affichés par plus de 3 600 centres automobiles à travers la France (de mai 2018 à mai 2019), soit un échantillon de 57% du parc total. Il en ressort que le prix moyen s’établit à 77,62 € pour les véhicules particuliers (essence et diesel confondus). Ce chiffre représente une hausse de 12,3% par rapport aux montants relevés avant la réforme de mai 2018 (69,08€ en moyenne). Cet écart de tarifs est ainsi présenté comme « historique et inédit » par Mickaël Barbosa, fondateur de Simplauto.com. « Nous n’avons jamais constaté une telle hausse depuis que notre barème existe », surenchérit-il même.
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Cependant, ce diagnostic ou constat, peut-être un peu abrupt, est très loin de faire l’unanimité au sein des acteurs du monde de l’automobile. Ainsi, selon le CNPA, cette étude se révèle « erronée » et les chiffres avancés par celle-ci méritent d’être nuancés. Ainsi, les prix affichés correspondent rarement à ceux pratiqués au sein des centres, l’automobiliste bénéficiant régulièrement de promotions. Ces ajustements, spécifiques à chaque centre automobile, demeurent non recensés par l’enquête.
Le CNPA rétorque également que les « centres de contrôle technique, qui sont très majoritairement des artisans, ont dû faire face à de nombreux investissements (en matériel, en ressources humaines, en formation etc.) pour se conformer à la réforme du 20 mai dernier ». La mise à la page matérielle indispensable des contrôleurs techniques a engendré une hausse des prix toute naturelle, équivalente à 35 centimes par mois.
Enfin, le CNPA ajoute que ces augmentations tarifaires, aussi légères soient-elles, n’ont qu’une visée : promouvoir une sécurité routière plus responsable. « Le contrôle technique est une profession dont le seul objet est de concourir à maintenir un parc automobile qui soit respectueux des normes de sécurité routière et environnementales – il est fondamental de ne pas brader la sécurité des automobilistes sur les routes françaises », conclut-il ainsi.