Jean-Louis Vergnet tourne la page Opel et se renforce avec Hyundai
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Jean-Louis Vergnet tourne la page Opel et se renforce avec Hyundai

Après avoir cédé ses affaires Opel au groupe Tressol-Chabrier, Jean-Louis Vergnet, qui dirige le groupe Lexa, entrevoit désormais l'avenir avec Hyundai et ses deux nouvelles marques Mazda et Honda, rachetées cet été à... Tressol-Chabrier.

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La concession Mazda et Honda de Montpellier, rachetée par Jean-Louis Vergnet cet été

La 29e convention annuelle du Groupement national des concessionnaires Opel (GNCO) se tiendra le 27 octobre prochain et Jean-Louis Vergnet n’y participera pas. Une absence qui ne sera pas forcément remarquée, puisque la convention se déroulera en mode virtuel cette année, mais qui témoigne des changements en cours dans le réseau de la marque allemande et surtout des nouvelles envies du dirigeant héraultais. Distributeur Opel pendant trente-deux ans, président du GNCO de 2012 à 2016, Jean-Louis Vergnet a cédé, au début de l’été, ses concessions de Montpellier et de Sète au groupe Tressol-Chabrier. S’il a tourné la page Opel, l’entrepreneur de 64 ans reste plus que jamais actif dans la distribution automobile, avec un portefeuille de marques étoffé et un territoire agrandi.

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Nouvelle aventure avec Mazda et Honda

La concession Mazda et Honda de Montpellier a été rachetée par Jean-Louis Vergnet à l'été 2020.

Il a ainsi conservé ses sites Hyundai et Mitsubishi à Arles, deux marques qu’il distribue également depuis janvier 2020 à Nîmes. Le dirigeant a repris les panneaux Mazda et Honda cet été dans le cadre d’un « troc » avec Tressol-Chabrier. Ce dernier, qui a négocié au premier semestre la reprise de l’ensemble des affaires appartenant au groupe Capel, a conservé les panneaux Maserati, Volvo, Seat et Skoda, mais revendu dans la foulée les affaires Mazda et Honda à Jean-Louis Vergnet (et Lexus au groupe Maurin). « J’avais dit à Didier Chabrier “Je te cèderai mes concessions Opel quand tu me proposeras quelque chose en face”, raconte Jean-Louis Vergnet. Mais personne ne m’a forcé la main pour que je vende. Depuis son rachat, Opel est traitée comme une filiale de PSA et je trouve que les responsables de la marque sur le terrain ont perdu de leurs prérogatives et de leur pouvoir. »


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Le "tsunami" Opel

Jean-Louis Vergnet, dirigeant du groupe Lexa.

Désireux de travailler avec des marques « à taille humaine », le dirigeant assume donc pleinement son choix et entrevoit de belles perspectives avec Hyundai, Mazda et Honda.
« Il y a cinq ans, j’ai été moteur dans le développement des Business Development Center (BDC), un projet salutaire qui m’a permis de ne pas sombrer quand ça devenait de plus en plus compliqué avec Opel. Je suis encore en période probatoire avec Mazda et Honda, mais je suis persuadé que ça va bien se passer. Quand vous avez résisté au “tsunami” Opel, vous ne pouvez être que bons avec toutes les autres marques. » C’est ce que le dirigeant va s’employer à faire, en misant comme toujours sur le business occasion, qui représente le gros de ses volumes de ventes.

Un potentiel de 2 700 à 2 800 voitures vendues

Jean-Louis Vergnet a racheté la concession Hyundai et Mitsubishi de Nîmes en janvier 2020.

En décembre 2020, son groupe Lexa va ouvrir un troisième point de vente Hyundai à Millau, projet qui permettra à la marque coréenne d’être distribuée pour la première fois dans la ville et à Jean-Louis Vergnet de se développer dans l’Aveyron. Le dirigeant a investi 1 million d’euros pour bâtir une concession de 600 m2, dont 300 m2 de showroom et autant pour l’atelier. Sur un petit secteur, rural, estimé à 3 500 immatriculations (en comprenant la Lozère), il envisage d’y peser une part de 2 % du marché, soit un volume de 70 VN, en 2021, auquel viendront s’ajouter plus de 250 occasions. La société devrait commercialiser plus de 600 voitures Hyundai l’an prochain, via les sites de Millau, d'Arles et de Nîmes. Avec les volumes de Mitsubishi (plus de 200 unités en 2019) et l’apport des concessions Mazda et Honda de Montpellier (environ 400 VN), le groupe Lexa affiche un potentiel de 2 700 à 2 800 automobiles au total, dont 1 500 VO à particulier.

Mais Jean-Louis Vergnet s’attend à une baisse de régime avec Mitsubishi, dont l’avenir en Europe semble menacé. « Je n’y crois plus trop, la messe est dite. L’Alliance a certainement d’autres préoccupations que Mitsubishi, quand on voit les résultats financiers de Renault et de Nissan... » Dès lors, il va scruter avec davantage d’intérêt les opportunités de développement qui vont se présenter autour de Montpellier avec Mazda (à Béziers, par exemple), Honda et Hyundai.

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