L'autopartage impossible à rentabiliser, selon Luca de Meo
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L'autopartage impossible à rentabiliser, selon Luca de Meo

Le dirigeant de Seat a publiquement fait connaître ses doutes quant aux promesses des voitures partagées. Une semaine après que PSA ait annoncé que 25% de son revenu viendrait précisément de ce type de système !

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Luca De Meo, président de Seat

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Le président de Seat Luca de Meo n'y croit pas une minute : " A l'heure actuelle, je n'ai vu aucun signe montrant que les plateformes d'autopartage peuvent gagner de l'argent" a t-il fait savoir, "et quand on ne gagne pas d'argent, les stratégies sont à court terme".


Le patron de Seat a ainsi expliqué en coulisses, selon Europa Press, que les coûts de l'autopartage sont trop importants pour espérer réaliser des bénéfices. Notamment du fait de la présence obligatoire de jockeys pour déplacer les véhicules, ou encore pour une raison bien plus prosaïque : les voitures utilisées pour l'autopartage sont bien trop luxueuses et sur-motorisées par rapport à leur utilisation, qui se veut extrêmement rationnelle.


Luca de Meo a encore enfoncé le clou, arguant que le monde des automobilistes ne se réduirait pas non plus à un univers de simples utilisateurs de véhicules. Les propriétaires subsisteront selon lui, et il s'agira de leur donner satisfaction aussi.


Une annonce un brin tonitruante effectuée en Espagne, précisément là où Brigitte Courtehoux, vice-présidente exécutive des nouvelles mobilités pour le groupe PSA, a expliqué tout le contraire le 5 novembre dernier. La Française avait ainsi indiqué que le service madrilène d'autopartage de PSA était d'ores et déjà rentable, car "si une affaire n'est pas rentable, elle ne peut pas fonctionner".


Toujours selon Europa Press, PSA aurait annoncé que 25% de ses bénéfices seraient le fait de l'autopartage à l'horizon 2030.