Le bonus-malus de moins en moins rentable
Le système de récompense et de pénalité à l'achat des véhicules neufs voit son rendement baisser d'année en année. Il devrait demeurer bénéficiaire en 2016.
Cédric Lecocq
Imaginé pour être perpétuellement à l'équilibre, le système du bonus-malus s'est révélé depuis ses débuts en 2008 un monstre administratif indomptable. Affreusement déficitaire les premières années, le système a inversé pour la première fois la tendance en 2012.
Pour cette année 2016 qui s'achève, les comptes du bonus - malus sur 11 mois laissent augurer d'un système qui sera une nouvelle fois rentable : 209 millions de malus récoltés et 153,8 mllions d'euros de bonus versés pour l'instant. Soit un solde positif de 55,2 millions.L'année n'est certes pas achevée, mais il y a fort à parier que le système s'avérera moins intéressant pour l'Etat qu'il ne l'a été en 2015 : 100 millions de bénéfice l'année dernière, et même 142,9 millions d'euros en 2014.
Cette baisse de rendement probable trouve plusieurs explications. Mais la chute des émissions de CO2 des véhicules, ou le déplacement des achats des automobilistes vers des autos plus "propres" parait la principale piste. A pareille époque l'an dernier en effet, 13,8% des ventes de VN avaient fait l'objet d'un malus. Cette année, 11,4% du marché a été "malussé", sachant que la part des autos donnant droit à une gratification n'a pas bougé.
Les montants dévoilés ici demeurent purement théoriques, car diverses dispositions fiscales peuvent donner lieu à des remboursements de malus.