Le CNPA satisfait des nouvelles conditions de la prime à la conversion
Le syndicat professionnel automobile CNPA pense que la nouvelle version de la prime à la conversion "accentuera son caractère social" tout en ralentissant le rythme effréné des demandes.
Prime à la conversion pour l'achat d'un véhicule récent en échange de la mise au rebut d'une Peugeot 205
CEDRIC LECOCQ, Cedric Lecocq / L'Argus
Ainsi, à compter du 3 août 2020, seuls les ménages déclarant un revenu fiscal de référence inférieur à 13 489€ "voire 6 300 euros et un critère gros rouleur" pourront bénéficier de la gratification, selon le CNPA. Jusqu'alors, le revenu fiscal pour avoir le droit à l'intégralité des montants de la prime était fixé à 18 000€.
Les modalités de la prime vont donc être resserrées : "Le fort recentrage des ménages éligibles au dispositif qui accentuera son caractère social devrait cependant ralentir de façon assez significative le rythme des commandes de véhicules éligibles à la prime" analyse le CNPA, qui "se félicite que sa demande de conserver les critères d'éligibilité des véhicules ait été entendue, respectant un principe de neutralité technologique".
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Pas de sortie pour le diesel
Tandis que la ministre de la Transition écologique souhaitait "sortir le diesel" de la prime à la conversion, il apparaît ainsi que les dirigeants en faveur d'une prime accessible sur tous les types de motorisation ont emporté l'arbitrage.Le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de modifier les critères d'attribution de la prime à la conversion : "La dernière enquête du CNPA, menée entre le 20 et le 22 juillet derniers auprès des distributeurs, montrait que 160 000 véhicules éligibles avaient été commandés depuis le lancement du dispositif" reprend le CNPA. Mais surtout, selon ses propres projections, "le quota de 200 000 voitures sera atteint le 5 août, avec un rythme moyen de ventes de véhicules éligibles s'élevant à 3348 par jour".
D'après le CNPA, "le décret à paraître ne fixerait pas de date de fin de dispositif".