Le groupe Vulcain expose ses comptes
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Le groupe Vulcain expose ses comptes

Le groupe fondé par Jean-Pierre Rinaudo joue la transparence devant ses banquiers et ses concédants. Ses défis : redresser son site parisien de Volkswagen et remettre Citroën Clermont-Ferrand sur les rails.

Par Jean Pierre Genet
Publié le Mis à jour le

Le groupe Vulcain a repris en mars 2014 les deux succursales Citroën de Clermont-Ferrand et Issoire.

Jean-Pierre Clatot

Rien à cacher. Vincent Girerd, qui dirige le groupe Vulcain, a animé, ce 19 juin, au Château de Saint-Souci, dans la banlieue de Lyon, la 15ème édition de sa réunion transparence avec les représentants de la Banque de France devant ses financeurs et ses concédants. L’exercice consistait à présenter la synthèse de son activité et de ses comptes pour 2014 et d’esquisser les perspectives 2015.
 

Les dégâts du retrait de Chevrolet

Au cours d’une année écoulée marquée par la stabilisation du marché VN après des années de baisse continue, le groupe est parvenu à maintenir son activité. Pour le distributeur, le fait marquant a été le retrait de Chevrolet, dont Vulcain était le premier distributeur dans l’Hexagone.
« On a été amené à faire un procès, déplore Vincent Girerd, car les conditions du protocole de réparation n’ont pas été respectées. On a gagné le procès avec des dédommagements qui n’étaient pas à la hauteur de ce que nous espérions. Ce n’est pas anodin dans les comptes de Chevrolet, qui a ainsi perdu 1 000 voitures. »
Chevrolet ayant fait appel, la situation n’a encore pu être totalement clarifiée dans les comptes.

L’autre grand événement a été l’acquisition de la filiale Citroën de Clermont-Ferrand, en mars 2014. Cette affaire, qui avait perdu 1 million d’euros en 2013, a été remise à l’équilibre en 2014 (avec 0,73% de marge brute). Surdimensionnée, l’entreprise a été recalibrée et a fait l’objet d’une réduction de surface. Aucun licenciement n’a été pratiqué. Vincent Girerd compte sur les départs à la retraite prévus prochainement – et qui ne seront pas remplacés - pour ajuster les effectifs. Remarquons que le groupe a fait un effort sur les loyers pour faciliter ce redressement clermontois. L’ex-filiale, qui ne génère pas suffisamment de trésorerie, va être recapitalisée.
 

Volkswagen Paris : un point compliqué

 
« La société Axone, qui orchestre Volkswagen  à Paris a été un point compliqué du groupe, mais on se donne le temps pour amener des résultats positifs, explique Vincent Girerd, qui reconnaît que des restructurations seront nécessaires ».

Pour réussir, le groupe, qui a la confiance de Volkswagen, compte notamment sur le développement du véhicule d’occasion. L’ensemble Vulcain a dégagé un chiffre d’affaires de 217 millions d’euros à périmètre constant et engrangé un revenu net de 500 000 euros. Toutes ses filiales, hormis Axone, ont contribué positivement à ce résultat.


Le groupe qui représente 9 marques (Opel, Volvo, Honda, Kia, Mitsubishi, Volkswagen, Skoda, Citroën, DS) est implanté en Ile-de-France et dans Rhône-Alpes Centre. En 2014, il a livré 7 293 VN et 4 685 VO.