Le Top 100 des groupes de distribution en France
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Le Top 100 des groupes de distribution en France

La croissance externe des distributeurs s'est retrouvée dans les chiffres du top 100 pour 2015. Et une nouvelle vague de rachats s'apprête à chambouler davantage le paysage automobile.

Par Jean Pierre Genet
Publié le Mis à jour le

Le développement des 100 plus grands distributeurs résulte surtout des acquisitions. Mais la croissance organique est désormais aussi de la partie.

L'appétit de conquête n'a pas faibli. En 2015, les 100 premiers distributeurs automobiles de France ont retrouvé une croissance supérieure à celle du marché. L’enquête de L’argus montre que le cumul des volumes de VP et VU neufs a crû de 6,7 % (soit plus que les 5,9 % de l’ensemble des distributeurs), que le chiffre d’affaires bondit de 8,8 %, à 32 Mds€ et que la rentabilité continue de s’améliorer.

Ainsi, pour les 53 groupes qui ont répondu sur ce point, le taux de profit a grimpé de 0,8 % en 2013 à 1,2 % en 2014, puis à 1,5 % en 2015. Seuls deux groupes reconnaissent être dans le rouge (contre quatre en 2014 et sept en 2013).

Le flop des CRM multimarques

Certes, le développement des 100 plus grands distributeurs automobiles en France résulte surtout des acquisitions. Mais la croissance organique est désormais aussi de la partie. Combinée à un redimensionnement des structures, la mise en œuvre de synergies permet de gagner quelques dixièmes de point de rentabilité.

Mais aucune formule magique révolutionnaire n’a encore été dénichée pour dégager des gains massifs. Pressenti par certains comme une avancée décisive, le CRM multimarque a fait un flop sur le terrain. Les avancées les plus notables restent cantonnées au VO et aux ressources humaines.

Une très légère amélioration de la productivité

La productivité, mesurée selon le chiffre d’affaires généré par salarié, s’améliore légèrement. Le chiffre d’affaires oscille entre 430 000 € pour les groupes distribuant uniquement des marques généralistes et 600 000 € pour les distributeurs de fleurons du premium. Au total, les 52 000 personnes employées par le top 100 – chiffre stable – sont plus efficaces et ont vendu davantage de VN et de VO.


Plusieurs facteurs expliquent la vague d’acquisitions de 2015-2016 : une meilleure santé financière, qui permet d’investir en croissance externe, le départ à la retraite de grands patrons sans succession, voire la réticence de certains opérateurs à investir dans un nouveau modèle économique, où le numérique prend une place cruciale.


Des mouvements majeurs


Deux rachats opérés en 2016 n’intègrent pas notre top 100 : celui du groupe Delorme (10 000 VN, 325 M€ de chiffre d’affaires) par By My Car, qui entrera ainsi dans un club en devenir, celui des milliardaires en chiffre d’affaires, où n’adhèrent que PGA et, depuis 2015, Gueudet, et celui de MAG France (qui avait acquis, il y a trois ans, les affaires Toyota de TTA, soit 2 000 VN), par le groupe de Ronan Chabot.

En outre, trois opérateurs historiquement exclusifs de Peugeot sont devenus multimarques dans l’année. Gémy a accroché les panonceaux de Citroën et DS, Nomblot a ajouté Fiat et Alfa Romeo à son portefeuille et Dubreuil distribue aussi Opel.

La fin du monomarquisme

D’autre part, Berrezai, distributeur exclusif de Citroën, a repris Ford en Normandie. Il convient de retenir le concept de monoconstructeur plus pertinent que celui de monomarque.

On en compte ainsi dix dans le top 100 de 2015 : Gémy (PSA), DBF (Volkswagen), Dubois JMJ (PSA), Vicking (Volkswagen), Randon (Renault), Cassard (Volkswagen), Bossart (PSA), Nedey (PSA), Lecluse (Volkswagen) et Manuel (Renault). En moyenne, chaque opérateur du top 100 représente 4 constructeurs et 6,6 marques.