Les groupes Schumacher et Lamirault s'associent
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Les groupes Schumacher et Lamirault s'associent

Les deux groupes de distribution, spécialistes de Renault, vont unir leur destin si l'Autorité de la concurrence les y autorise. L'entité devrait logiquement se nommer Groupe Lamirault-Schumacher.

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Edouard Schumacher, président du groupe Schumacher et Olivier Lamirault, PDG du groupe Lamirault

Laurine Paumard

Mariage, union, tous les termes ont été utilisés lorsque les deux hommes ont dévoilé leurs projets à la presse : « Olivier m’a dit que nous étions trop proches pour ne pas envisager l’avenir de manière complémentaire » commence Edouard Schumacher, président du groupe éponyme, « avant le business, c’est une affaire d’hommes » reprend Olivier Lamirault, lui aussi président du groupe qui porte son nom.

Mais de fusion il n’a point été question pour autant : « C’est une association » précise Edouard Schumacher. Les deux groupes de distribution entendent ainsi monter un holding commun, qui sera financé quasiment à parts égales par les deux groupes. Cet holding aura un directoire, présidé par Edouard Schumacher, et un conseil de surveillance, qui sera tenu par Olivier Lamirault. L’ensemble devrait logiquement se nommer Groupe Lamirault-Schumacher.

Qui dit mariage dit forcément découverte. Le groupe Schumacher distribuera les marques Toyota, Audi ou encore Suzuki, tandis que de l’autre côté, le groupe Lamirault a fait un choix. Il va céder ses affaires Citroën, car le groupe, grand spécialiste de Renault, pourra difficilement ménager les susceptibilités de deux marques férocement concurrentes. Ainsi, selon M. Lamirault, le groupe Dubreuil serait en pole position pour reprendre les concessions Citroën de Chartres, Dreux et peut être d’Evreux. Il est en revanche une marque que ni l’un ni l’autre ne découvriront : Alpine. Le Groupe Lamirault-Schumacher deviendra sans doute le premier opérateur privé à posséder deux showrooms de la mythique marque française.

Les deux protagonistes n’ont pas souhaité entrer outre mesure dans les détails liés au business. L’Autorité de la concurrence doit en effet d’abord donner son avis avant que soient envisagées les 1001 synergies possibles entre les deux distributeurs. Alors plutôt que de parler de chiffres, Olivier Lamirault a préféré parler d’amitié : « Le 12 novembre 1976 , je suis entré dans le groupe Schumacher (ndlr, dirigé à l’époque par le père d’Edouard) comme aide-magasinier. J’y ai fait tous les métiers, cela a été une école extrêmement importante pour moi », confie-t-il. Et à désormais 64 ans, Olivier Lamirault a semble-t-il la sensation de boucler la boucle.