L'industrie automobile britannique subit de plein fouet le Brexit
Depuis 2016, la production automobile au Royaume-Uni a chuté de 25%, la faute au Brexit mais aussi au virage électrique.
Depuis 2016 l'industrie automobile britannique a chuté de 25%, la faute au Brexit et au virage électrique.
Paul ELLIS / AFP
Depuis le référendum du 26 juin 2016 en faveur du Brexit, l’économie britannique bat de l’aile et en particulier dans le secteur automobile. L'exercice 2019 a vu la fabrication de véhicules chuter de 14% par rapport à 2018, ce qui porte la baisse total à -25% sur trois ans, selon les statistiques publiées jeudi 30 janvier par la Société des constructeurs et distributeurs automobile (SMMT), l’organisme représentant le secteur.
1,3 million de véhicules produitsCes chutes successives ont porté le nombre de véhicules produits à 1,3 million sur l’année 2019. Un total qui paraît bien dérisoire face à l’objectif affiché il y a quatre ans d’atteindre deux millions d'unités produites à l’année. Mike Hawes, directeur du SMMT, commente : « La baisse de la production, à son plus bas niveau depuis presque une décennie [au moment de la crise financière], est très inquiétante ».
La faute du Brexit mais pas que …Annoncé depuis plus de trois ans, le Brexit a provoqué divers ralentissements dans l’économie britannique, qui se sont directement fait ressentir dans l’industrie automobile :
-
La livre sterling a fortement chuté, renchérissant les importations de pièces détachées.
-
Les consommateurs, inquiets, ont ralenti les grosses dépenses comme l’achat d’une voiture.
-
Face au risque d’un Brexit sans accord, la plupart des usines ont préféré fermer pendant plusieurs semaines en avril et en octobre 2019, dates initialement prévues pour la sortie de l’UE.
Un autre frein à l’économie automobile s’est fait ressentir : le diesel ! Le scandale autour de cette énergie et le transfert des consommateurs vers les voitures électriques secouent le secteur dans toute l’Europe. Enfin, la Chine, friande de voiture de luxe anglaise, subit un ralentissement économique qui se fait sentir jusque dans l’importation de Jaguar ou Land Rover.
Avec AFP