L'industrie pétrolière inquiète de la hausse de la fiscalité
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L'industrie pétrolière inquiète de la hausse de la fiscalité

L'augmentation de la fiscalité sur le gazole représente une hausse cumulée de 12,3 centimes d'euros par litre en 2017 et ce, depuis 2014. L'Union française des industries pétrolières (Ufip) souhaite alerter le gouvernement.

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La part des voitures diesels est tombée en dessous des 50%, soit 47,9% début 2017 contre 52,1% sur toute l'année 2016. Une érosion du diesel amorcée en 2012 (73%)

UFIP

«Plus de 85% des Français ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, faire les courses et conduire leurs enfants à l’école et cela ne va pas changer du jour au lendemain», insiste le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Francis Duseux. En présentant le bilan de l’année 2016 et les perspectives de l’industrie pétrolière en France lors d'une conférence de presse mardi 7 mars 2017, l’Ufip a également souhaité alerter le gouvernement sur l’impact de l’augmentation de la fiscalité sur les carburants en France.

Une progression conjuguée à une possible hausse des prix du pétrole puisque selon les chiffres de l’Ufip, l’augmentation de la fiscalité sur le gazole représente une hausse cumulée de 12,3 centimes d’euros par litre en 2017 depuis 2014. Elle serait expliquée par la montée de la CCE, contribution climat-énergie (équivalent à la taxe carbone) et de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Sur 1,27€/l, le prix HT est de 0,51€/l, soit une augmentation de 149% de taxes sur le prix HT début mars 2017 contre 1,02€/l en janvier 2016. Et d’ici à 2030, l’évolution pourrait conduire à une hausse cumulée de 34,4 centimes d’euros par litre.

Rappelons que la baisse du gazole continue : la part des voitures diesels est tombée en dessous des 50%, soit 47,9% début 2017 contre 52,1% sur toute l’année 2016. Une érosion du diesel amorcée en 2012 (73%).

Francis Duseux met donc en garde les pouvoirs publics, «si vous continuez vraiment à augmenter de façon significative cette taxe carbone, vous arriverez quand même à des niveaux de prix très, très élevés. Faites attention quand même à l’impact sur le pouvoir d’achat des Français et puis, peut-être encore plus grave, vous renchérissez les coûts du transport pour les industriels français».

Les préconisations de l’Ufip se tournent donc vers une politique énergétique cohérente, globale et efficace économiquement pour conserver ainsi une énergie à des prix et coûts compétitifs.