Michelin annonce la suppression de 2 300 postes en France
Le groupe Michelin, qui compte 130 000 salariés dans le monde, dont 21 000 en France, vient d'annoncer qu'il allait supprimer 2 300 postes dans l'hexagone d'ici trois ans, sans départ contraint, dans le cadre d'un « plan de simplification et de compétitivité ».
Florent Menegaux, président du groupe Michelin
Bernard Asset
Le groupe Michelin va supprimer 2 300 postes en France dans les trois prochaines années, dans le cadre d’un « plan de simplification et de compétitivité », soit plus de 10 % de ses effectifs hexagonaux (21 000), alors qu’il compte 130 000 salariés dans le monde. Le manufacturier avait déjà supprimé 1 500 postes depuis 2017, notamment aux Etats-Unis et au siège historique de Clermont-Ferrand (63), tandis qu’il a fermé les sites de La Roche-sur-Yon (85) et de Bamberg en Allemagne.
Destiné à améliorer la compétitivité à hauteur de 5 % par an, ce plan sera réalisé, d’ici 2024, grâce à 60 % de départs anticipés à la retraite. Les autres suppressions de postes prendront la forme de départs volontaires accompagnés avec des ruptures conventionnelles collectives.
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Tous les sites français concernés
La suppression de ces 2 300 postes sera réalisée dans le cadre d’une réorganisation de tous les sites français, que ce soit à Clermont-Ferrand, Epinal ou Troyes, mais Florent Menegaux, président du groupe Michelin a précisé à l’AFP que l’entreprise s’engageait à « recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimés ». Le dirigeant affirme en effet que « Michelin n’abandonne pas la France » et souhaite « réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités ». Ainsi, Bibendum souhaite réaliser 30 % de son chiffre d’affaires hors pneus d’ici 2030, en localisant en France des activités « à forte valeur ajoutée », tels l’hydrogène, l’impression 3D, les colles, ou encore le recyclage des déchets plastiques.
Possédant quinze sites industriels dans l’hexagone, qui se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels ou de compétition, le groupe clermontois est « confronté depuis une dizaine d’années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l’arrivée massive de produits à bas coûts ». C’est pour cette raison que Florent Menegaux souligne l’importance d’« accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l’avenir ».