Michelin dépasse son niveau d'avant la pandémie au 1er trimestre 2022
Grâce à son pouvoir de fixation des prix, qui lui a permis d'absorber les hausses des coûts de l'énergie, de la logistique et des matières premières, Michelin a vu son chiffre d'affaires progresser de 19 % au 1er trimestre 2022. Le manufacturier dépasse ainsi son niveau d'avant la pandémie.
Michelin a réalisé un chiffre d'affaires de 6,48 milliards d'euros au premier trimestre 2022, supérieur aux 5,81 milliards obtenus entre janvier et mars 2019, avant la pandémie
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Michelin explique cette bonne santé par une progression des prix et des volumes, mais aussi une variation favorable des taux de change. Ceci alors que le dynamisme de janvier et février contraste avec un mois de mars « pénalisé par le conflit en Ukraine et le rebond du Covid-19 en Chine ». Grâce à « son pilotage dynamique des prix » lui permettant de couvrir les hausses des coûts de l’énergie, de la logistique et des matières premières, l’entreprise clermontoise indique ainsi que l’effet prix atteint + 11,9 % pour les pneus.
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Une prévision de croissance annuelle dans la fourchette basse
Dans le détail, son activité liée à l’automobile et à la distribution associée représente la moitié de son chiffre d’affaires trimestriel, soit 3,25 milliards d’euros (+ 20,8 %). Son activité liée au transport routier représente quant à elle 1,67 milliard (+ 20,6 %), tandis que l’activité de spécialités a généré 1,55 milliard (+ 13,7 %). À noter que le marché des pneumatiques de tourisme et de camionnettes a reculé de 6 % en première monte, tandis que celui du remplacement a progressé de 4 % sur la même période. En Europe, la première monte s’affiche à – 15 % et le remplacement à + 10 %.Malgré « un contexte très incertain », Michelin maintient ses prévisions annuelles pour 2022, soit un résultat opérationnel supérieur à 3,2 milliards d’euros et un flux de trésorerie disponible supérieur à 1,2 milliard. Le manufacturier estime toutefois que « les marchés devraient afficher une légère croissance, dans la partie basse des fourchettes initialement prévues », soit entre 0 et + 4 % pour l’activité des pneus de tourisme et pour camionnettes.