Michelin et Plastic Omnium redressent leur activité au 3e trimestre
De juillet à septembre 2020, l'activité du manufacturier Michelin et de l'équipementier automobile Plastic Omnium a repris. Ils ont tous deux annoncé des chiffres d'affaires qui se sont redressés et ont confirmé ou revu leurs prévisions pour l'année.
Michelin a révisé à la hausse sa guidance pour 2020, Plastic Omnium a confirmé ses prévisions annuelles
Après un deuxième trimestre particulièrement bas, voire catastrophique, pour certaines entreprises du monde auto, le troisième donne une once d’optimisme. C’est le cas pour Michelin, qui a annoncé une reprise d’activité entre juillet et septembre 2020, avec un chiffre d’affaires en baisse de « seulement » 5 %, contre – 20,6 % d’avril à juin. « Le troisième trimestre a été meilleur que prévu », s’est félicité le président du groupe, Florent Menegaux, alors que la demande mondiale de pneumatiques s'est redressée, avec – 6 % par rapport à la même période il y a un an. Au cumul des neuf premiers mois de l'année, les ventes de Michelin ont chuté de 16,8 % par rapport à 2019, s'établissant ainsi à 14,9 milliards d'euros.
Succès du positionnement de Plastic Omnium sur l'électrique
Du côté de chez Plastic Omnium, les comptes se sont également redressés sur cette période trimestrielle : le chiffre d'affaires n'a reculé « que » de 3,1 % sur un an à près de 2,1 milliards d'euros, alors qu’il s’était replié de 30 % au cumul sur le premier semestre. Et la production automobile mondiale a repris des couleurs, avec une baisse de 4,3 %, soit une « surperformance » de Plastic Omnium de 1,2 point sur le marché, comme il le précise. « Des signes de reprise clairs ont été observés au troisième trimestre », appuie le groupe aux 31 000 salariés dans le monde. Sur les neufs premiers mois, le chiffre d’affaires est tombé de 21 % sur un an, pour atteindre 5,3 milliards d’euros.
Notons que la production mondiale a également baissé de 23,9 %, mais là encore, Plastic Omnium parle de « surperformance » mondiale de 3 points, portés notamment par « le succès du positionnement du groupe sur les véhicules électriques et par l’enrichissement du contenu par véhicule » en Europe (9 points) et « des gains de part de marché en Chine » (6 points).
Michelin revoit ses prévisions à la hausse, Plastic Omnium les confirme
Quant aux prévisions de l’année de ces mastodontes de l’automobile, ils les ont confirmées ou les ont même revues à la hausse. Michelin a ainsi révisé à la hausse sa guidance pour 2020« avec un résultat opérationnel des secteurs supérieur à 1,6 milliard d’euros à iso parité et des flux de trésorerie libre structurels supérieurs à 1,2 milliard d’euros, hors nouvel effet systémique de la crise du Covid », contre 500 millions d’euros annoncés en juillet dernier. Sur la base de ces tendances observées, le manufacturier s'attend à retrouver le niveau d'activité de 2019 à partir du deuxième semestre de 2022.
Plastic Omnium, lui, a confirmé ses prévisions pour le deuxième semestre de 2020 : une marge opérationnelle d'au moins 4 %, un EbitDA d'au moins 10 % et un cash-flow libre d'au moins 250 millions d'euros. Pour l’ensemble de l’année, l’équipementier estime pourvoir générer un EbitDA supérieur à 8 % du chiffre d’affaires consolidé et une marge opérationnelle positive. « La production automobile mondiale, notamment au quatrième trimestre, dépendra de l'évolution de la crise sanitaire, de l'impact des différentes mesures nationales de soutien et de la gestion par les constructeurs automobiles de leurs stocks de fin d'année », avance le groupe. Aussi, il applique actuellement un plan d'économies de 240 millions d'euros par an d'ici à la fin de 2022, « pour tenir compte d'une hypothèse où la production automobile mondiale ne retrouverait pas ses niveaux d'avant crise (92 millions de véhicules) avant 2024-2025 ».