Pénurie de puces. Bosch inaugure une usine ultra-moderne à Dresde
Ce lundi 7 juin, Bosch a inauguré une usine ultra-moderne de semi-conducteurs. Implantée à Dresde, au sein de la « Silicon Saxony », elle a nécessité un investissement d'un milliard d'euros de la part de l'équipementier allemand et sa production a démarré avec six mois d'avance.
S'étalant sur 72 000 m², l'usine de semi-conducteurs Bosch de Dresde devient la 5e plus importante au monde
Baldauf & Baldauf Fotografie

72 000 m² et devient la 5e plus importante au monde.
Ayant nécessité un investissement d’un milliard d’euros de la part de Bosch, soit l’effort financier le plus important de son histoire, ce projet soutenu par l’État allemand et l’Union européenne dans le cadre d’un PIIEC (Projet important d’intérêt européenn commun) à hauteur de 140 millions utilise l’intelligence artificielle, l’analyse d’un gigabit de données par secondes, mais aussi l’internet des objets ou encore une centaine de machines connectées au sein d’une salle blanche de 10 000 m², pour faire « passer la fabrication de semi-conducteurs au niveau supérieur », s’enthousiasme Volkmar Denner.
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250 salariés hautement qualifiés

capacité –, l’usine de Dresde entamera sa production en juillet, soit six mois plus tôt que prévu.
Les premières livraisons aux usines automobiles sont attendues à partir de septembre, mais le patron de l’équipementier précise que ce nouveau site ne suffira pas à lui seul à résoudre la pénurie mondiale, et qu’il faudra attendre 2022 pour que la situation s’améliore.
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Un marché en forte croissance

9 puces à peine trois ans plus tôt, la valeur de la microélectronique au sein d’une voiture neuve devrait dépasser les 600 euros à l’horizon 2023, contre 120 euros en 1998. Bosch voit cet énorme investissement comme un futur relais de croissance, alors que la pandémie de coronavirus a créé une pénurie mondiale inédite.
Selon l’observatoire WSTS (World semiconductor Trade Statistics), le marché mondial des puces électroniques a atteint 385 milliards d’euros, soit + 7 % par rapport à 2019, et pourrait atteindre les 427 milliards dès 2021 (+ 11 %). Alors que les semi-conducteurs destinés à l’industrie automobile représentent environ 10 % de la demande, le marché européen atteint les 33 milliards et pourrait passer à 35 milliards cette année.
Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne, qui était présente virtuellement à l’inauguration tout comme la chancelière allemande Angela Merkel, a ainsi déclaré que « les semi-conducteurs contribueront à renforcer la compétitivité de l’Europe en tant que berceau d’innovation de pointe ».
