Pénurie de puces. La situation pourrait durer encore deux ans selon VW
Selon un responsable du groupe Volkswagen cité par le journal allemand Handelsblatt, l'actuelle pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui pénalise notamment l'industrie automobile, pourrait encore durer deux ans.
La construction de nouvelles usines, comme celle de Bosch à Dresde, nécessite du temps et de lourds investissements
Évoquant au journal allemand Handelsblatt l’actuelle pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui pénalise notamment l’industrie automobile, Murat Aksel, directeur des achats du groupe Volkswagen, constate qu’il y a « un écart considérable entre l’offre et la demande ».
En conséquence, il estime qu’il faudrait « jusqu’à deux ans avant que de nouvelles capacités de production puissent être en place », ce qui est plus pessimiste que le calendrier envisagé par Jean-Marc Chéry, patron de STMicroelectronics, qui vise un retour à la normale d’ici fin 2022.
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Volkswagen souhaite renforcer ses stocks
Murat Aksel indique également que « toutes industries confondues, il y a un déficit mondial de production de 10 % ». S’il pense que la situation devrait s’améliorer à partir du « troisième trimestre », notamment grâce à la mise en route de nouvelles usines comme celle de Bosch à Dresde, mais qu’elle « restera tendue » par la suite, le journal Handelsblatt a calculé que Volkswagen pourrait ne pas être en mesure de fabriquer 100 000 voitures dans les prochaines semaines.Alors que l’industrie automobile s’évertue, depuis de nombreuses années, à diminuer le plus possible ses stocks pour travailler à flux tendu et ainsi réaliser des économies, le responsable des achats compte « renforcer son stock » de « certaines puces » pour être mieux préparé à l’avenir.
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Inquiétudes sur la hausse des prix des matières premières
Enfin, Murat Aksel a également évoqué la hausse du prix des matières premières, elles aussi victimes de la forte demande post-Covid. « L’augmentation des prix est exponentielle, dit-il, ce qui nous inquiète un peu ».Il estime ainsi que le groupe ne pourrait « pas totalement compenser » ces hausses.