Renault. Les filiales à céder et les groupes candidats au rachat
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Renault. Les filiales à céder et les groupes candidats au rachat

La filiale de distribution Renault Retail Group (RRG) va revendre huit plaques en France. Quatre groupes ont entamé des discussions pour racheter ces concessions.

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LS Group a entamé des discussions pour racheter la concession Renault de Rennes (le showroom en photo)

Georges Cousseau

Le groupe Renault a annoncé le 11 mars 2021 son intention de céder huit de ses succursales Renault Retail Group en France. “RRG doit ainsi repenser en profondeur son business model, s’inscrire dans la trajectoire d’une rentabilité durable en prenant en compte la profonde mutation du marché automobile et l’évolution des besoins des clients. Cette transformation s’inscrit pleinement dans le cadre du plan stratégique Renaulution du groupe Renault”, explique le constructeur.

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Les plaques concernées sont celles de Lille (soit 4 établissements), Valenciennes (5), Douai (1), Nantes (2), Rennes (2), Toulon (2), La Seyne-sur-Mer (1) ainsi que la Factory VO de Seclin, ouverte il y a seulement deux ans (l’activité de reconditionnement des VO sera concentrée à Flins). Dans un communiqué, la filiale de distribution indique qu’elle a « identifié, avec l’appui de la direction commerciale France de Renault, des repreneurs fiables et robustes – commercialisant déjà les marques du groupe – assurant une poursuite de l’activité et un maintien des emplois ».

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De nouvelles filiales en vue pour GGP

La succursale RRG de Valenciennes.

Les concessions de Valenciennes, de Douai, voire le site de Seclin (Nord), pourraient tomber dans l’escarcelle du groupe GGP, qui s’est déjà porté acquéreur de la succursale de Nîmes fin 2020. Ce dernier distribue la marque Renault ainsi que Dacia dans les Hauts-de-France, avec des implantations à Seclin, Bruay-la-Buissière, Avion, Cauchy-à-la-Tour, Marconne et Saint-Pol-sur-Ternoise.

Renault nous informe que le groupe Jean Rouyer, concernant l’établissement de Nantes, et Synethis, pour ceux de Toulon et de La Seyne-sur-Mer, ont également engagé des discussions avec le constructeur. Ces deux opérateurs font partie du top 10 des distributeurs Renault-Dacia en France. RRG avait racheté le site de La Seyne-sur-Mer au groupe IDM (Molina) en 2017.

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RRG cède et rachète à LS Group ?

LS Group a entamé des discussions pour racheter la concession Renault de Rennes (le showroom en photo)

Par ailleurs, l’entité LS Group, dirigée par Edouard Schumacher, projette d’acquérir les deux concessions Renault qui composent la plaque rennaise. Il devrait en parallèle céder à RRG ses deux sites parisiens, situés à La Défense et à Chatou. Le groupe a confirmé ce projet tout en soulignant qu'il s'agit de deux opérations distinctes. LS Group est implanté à Rennes depuis décembre 2020, suite à la reprise de la concession Volvo de la famille Defrance.

Renault précise de son côté que rien n'est signé à ce stade avec ces quatre groupes, d'autres opérateurs pouvant être amenés à se positionner.

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Les sites RRG de Toulouse et de Montpellier toujours à vendre

Pour rappel, en février 2020, le constructeur français avait déjà annoncé la cession de 10 plaques ainsi que la vente immobilière du site RRG de Grenelle (Paris). Les établissements de Nîmes, Orléans, Nancy, Strasbourg, Mulhouse et Montbéliard ont trouvé preneur tandis que les concessions de Toulouse (au nombre de trois) et le site de Montpellier n’ont toujours pas été cédés. Le constructeur informe que les opérations sont en cours.

La CGT craint une troisième vague de cession

Suite à cette annonce, la CGT de RRG a réagi par voie de communiqué pour faire part de son inquiétude pour l'avenir de l’entreprise. « L’argument de la direction générale de RRG est purement financier. Peu importe les salariés laissés sur le carreau, ce qui compte c’est de réduire la taille du groupe pour limiter les coûts fixes. Mais quelle viabilité pour le réseau commercial à long terme ? Jusqu’où iront ces ventes ? Selon la direction de RRG, le poids d'immobilisation pour Renault est la raison principale de la décision de ces ventes, avec pour objectif d’assainir un périmètre devenu trop gros à leurs yeux. Cela n’annonce rien de bon puisque la direction avoue ainsi à demi-mots que d’autres cessions sont possibles et qu’une troisième vague n’est pas à exclure [...] Cette stratégie délétère crée également une inégalité de territoires. La région Est, la région Nord et la Bretagne, mis à part Brest, disparaissent. Cela revient à donner des pans entiers du territoire à la concurrence. La CGT et les salariés s’interrogent : quand s’arrêtera cette fuite en avant ? ».

En 2019, Renault Retail Group avait commercialisé 189 911 voitures neuves en France, 143 847 occasions via 103 points de vente (établissements principaux + sites relais) et engrangé un chiffre d'affaires de 6,1 milliards d'euros.

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