Renault sécurise son approvisionnement en nickel avec Terrafame
Le groupe Renault annonce la signature d'un partenariat stratégique avec le producteur de métaux finlandais Terrafame. Le but : sécuriser dans la durée son approvisionnement en sulfate de nickel bas carbone pour la fabrication des batteries de véhicules électriques.
Le partenariat avec Terrafame permettra de fournir à Renault assez de sulfate de nickel pour assurer la fabrication de batteries alimentant jusqu'à 300 000 véhicules électriques par an
thomas.antoine/ACE Team
Dans le cadre de la création du pôle ElectriCity dans le nord de la France, qui doit regrouper les trois usines de Douai, Maubeuge et Ruitz au sein de la même entité au 1er janvier 2022, le groupe Renault multiplie les partenariats stratégiques en vue d’assurer la fabrication des batteries pour véhicules électriques.
Après ses partenariats avec Vulcan pour sécuriser son approvisionnement en lithium à faible teneur en carbone, ainsi qu’avec Veolia et Solvay pour recycler les matériaux des batteries en boucle fermée, Renault annonce la signature d’un accord avec l’entreprise finlandaise Terrafame. Il s’agit d’obtenir du sulfate de nickel en quantité suffisante pour fabriquer des batteries d'une capacité annuelle d’environ 15 GWh.
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Une « avancée » pour diminuer l’empreinte carbone de Renault
Renault a choisi Terrafame pour son processus de production basé sur la technique de biolixiviation, qui utilise « environ 90 % d’énergie en moins que la moyenne de l’industrie », peut-on lire dans un communiqué commun.Gianluca De Ficchy, directeur des achats de l’Alliance et directeur général de l’Alliance Purchasing Organization (APO), qualifie ce partenariat d'« avancée concrète pour atteindre l’objectif de diminution de l’empreinte carbone liée aux achats du groupe de 30 % d’ici à 2030 ». De son côté, Joni Lukkaroinen, directeur général de Terrafame, se dit « très fier de contribuer à l’émergence en Europe d’une chaîne de valeur des batteries respectueuse de l’environnement ». Il ajoute que le « niveau de commandes en sulfate de nickel » assuré par Renault représente un apport suffisant pour fournir « jusqu’à 300 000 véhicules électriques par an ».