Renault souhaite vendre le Technocentre de Guyancourt
Selon le syndicat Sud, Renault a présenté un projet immobilier concernant le Technocentre de Guyancourt (Yvelines) lors d'un CSE organisé fin février. Le constructeur prévoit de vendre le bâtiment emblématique pour devenir locataire de seulement trois quarts des surfaces occupées actuellement.
Renault occupe le Technocentre de Guyancourt (78) depuis 1998
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Lors d’un CSE organisé le 25 février dernier, Renault a présenté un projet immobilier concernant le Technocentre de Guyancourt (Yvelines), si l’on en croit le syndicat Sud. Dans le cadre de son plan « Renaulution », qui vise à effectuer des synergies et des économies, le constructeur français souhaite ainsi vendre ses bâtiments emblématiques pour devenir locataire de seulement trois quarts des surfaces actuellement occupées ; les bâtiments Gradient, Odyssée et Avancée seraient ainsi loués à d’autres sociétés.
Concrètement, Renault envisage de vendre, d’ici à fin 2022, 80 % des parts de la SCI Plateau de Guyancourt, filiale à 100 % du groupe Renault qui est propriétaire des locaux depuis son installation en 1998. L’argent récupéré servirait à rénover le site dans le cadre du programme « Re-TCR ». En complément, la généralisation du télétravail et du principe de « flex office » permettrait de libérer environ un quart des locaux pour les louer à d’autres entreprises et ainsi créer un Campus Technocentre. Seul le « cœur TCR », soit les bâtiments Ruche, Diapason, Labo ou CRP, resterait utilisé par le constructeur.
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Le syndicat Sud opposé au projet
Le syndicat Sud, qui reconnaît par ailleurs la légitimité de Renault de « vouloir rationaliser son empreinte immobilière en Ile-de-France », s’oppose à ce projet immobilier, qu’il juge « inacceptable », puisqu’il « tire sa justification de la réduction des effectifs sur le site avec les 2 500 suppressions de postes en ingénierie/tertiaire », alors que « plus de la moitié des prestataires » ont été « déjà remerciés en un an ».En outre, le syndicat estime « hasardeux » dans le contexte actuel de vendre son patrimoine et de « parier » sur le développement immobilier du site. Sud dénonce également la suppression des postes de travail attitrés avec la généralisation du flex office, alors que la surface allouée aux salariés était déjà passée de 8 à 5 m² en 2017.