Renault taille dans ses sites tertiaires
Le constructeur automobile compte réduire de moitié le nombre de ses sites tertiaires en Ile-de-France d'ici à 2025. Un projet qui pourrait engendrer des économies d'environ 60 millions d'euros par an.
Renault prévoit de regrouper des salariés du tertiaire autour de deux pôles : au Technocentre à Guyancourt (Yvelines), et au siège historique du groupe, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
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Renault veut réduire la voilure. Selon l’agence Reuters, via les propos d’un porte-parole du constructeur automobile, un projet d’envergure a été présenté mercredi 29 septembre 2021, dans lequel il serait question de diviser par deux le nombre de sites tertiaires en Ile-de-France en quatre ans, pour une échéance à 2025. Est donc prévu le regroupement des salariés du tertiaire autour de deux pôles, à Guyancourt (Yvelines) où est établi le Technocentre, et à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), siège historique du groupe, les sites d’ingénierie technique du constructeur, eux, ne sont pas concernés. Notons que Renault compte actuellement douze implantations tertiaires hors ingénierie technique, qu’il loue ou dont il est propriétaire dans la région parisienne. Des économies de l’ordre de 60 millions d’euros par an seraient alors envisagées.
Le parc immobilier de Renault surdimensionné
La raison ? L'entreprise estime son parc immobilier surdimensionné dans la région, puisque 20 % des postes de travail n'étaient pas occupés avant même l'irruption du Covid-19 et l'instauration du télétravail, qui a encore accentué la tendance.
Mais l'optimisation des bureaux et des usines n’est pas le seul sujet pour réduire ses coûts. Rappelons également que le groupe, qui a accusé une perte nette historique de huit milliards d’euros en 2020, a engagé des négociations avec les syndicats dans le but d’aboutir à un « accord social triennal » 2022/2024. 2 000 départs de salariés et 2 500 recrutements sont concernés.
Dans le même jour que cette annonce, soit le mercredi 29 septembre, Renault a proposé aux syndicats d'augmenter légèrement le temps de travail de ses salariés en France pour le ramener à 35 heures hebdomadaires. Il envisage de porter le temps de travail des salariés rémunérés à l'heure de 1 603 à 1 607 h, soit une hausse de quatre heures par an, payées par l'entreprise. Reuters a ainsi rapporté les propos d'une porte-parole au lendemain d'une séance de négociation consacrée à l'organisation et au temps de travail : « Il s'agit d'une mise à niveau légal pour soutenir la performance du groupe ».